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© AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER
Le pilote français Romain Dumas
(Alpine) lors d'un entretien avant une séance d'essais qualificatifs pour les 24 Heures du Mans, le 15 juin 2017 au Mans
Vainqueur en 2010 et 2016 en LMP1, ainsi qu'en GTE en 2013, le Français Romain Dumas compte bien devenir ce week-end le premier pilote à remporter les 24 Heures du Mans dans trois catégories différentes, cette fois-ci en LMP2 au volant d'une Alpine,"la bonne voiture pour gagner" selon lui, une semaine avant de relever à nouveau le défi de la célèbre course de côte de Pikes Peak.
Q: Ressentez-vous encore de l'impatience alors qu'il s'agit de votre 17e participation aux 24 Heures ?
R: "Oui, j'ai toujours autant d'excitation et de plaisir, comme à chaque fois d'ailleurs, ce qui est positif. Quand je prends la route du Mans, je ressens toujours quelque chose de particulier. Cette course possède une âme différente des autres, qu'on retrouve au niveau de l'ambiance. Me dire que c'est ma 17e participation, ça me parait incroyable parce que j'ai l'impression que j'en suis seulement à la première. J'ai commencé assez jeune, à 23 ans. Dès que j'arrive sur le circuit, la pression monte, et il y a aussi plein de souvenirs, bons et moins bons, qui reviennent. Cette année, j'ai fait le Dakar et le Monte-Carlo, mais Le Mans ça reste la course de l'année".
Q: Comment expliquez-vous que votre ancien équipier Marc Lieb et vous-même n'aient pas été reconduits par Porsche en LMP1 ?
R: "Je n'ai pas vraiment compris et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas. Je n'ai pas été renvoyé de chez Porsche puisque je suis toujours sous contrat chez eux. C'est le cas depuis 2001. La situation est complexe avec l'arrêt d'Audi, qui a laissé des pilotes sur le carreau. Mais voir deux pilotes sur trois d'une équipe championne du monde en titre et victorieuse au Mans, absents l'année suivante, cela n'a pas dû arriver souvent. Ils m'ont prêté à Alpine, ce qui est plutôt sympa. C'est la bonne voiture pour gagner en LMP2. On a les cartes en main, après on sait tous que c'est une longue course".
Q: Vous allez ensuite défendre votre titre à Pikes Peak dans la catégorie "Unlimited" au volant d'un spectaculaire prototype à cockpit ouvert du constructeur français Norma...
R: "C'est un vrai défi sur la plan humain, principalement en raison de l'altitude. Le départ a lieu à 2800 m et l'arrivée culmine à 4300 m, avec presque 20 km de virages. Rien n'est facile, que ce soit pour le pilote, sa voiture ou son équipe. Au niveau des sensations éprouvées au volant, c'est quelque chose d'absolument unique avec des paysages incroyables".
Q: Que représente dans votre carrière cette course hors norme organisée dans le Colorado ?
R: "Remporter pour la première fois Pikes Peak a été évidemment un grand moment. Cela constitue sans doute un de mes meilleurs souvenirs avec mes victoires au Mans. En 2016, cela s'est idéalement passé pour moi en enchaînant sur deux semaines ma victoire en LMP1 aux 24 Heures, de justesse face à Toyota, puis celle de Pikes Peak. J'aimerais bien récidiver cette année".
Q: Et battre le record chronométrique établi par Sébastien Loeb en 2013 ?
R: "On a un objectif qui est de remporter la course en étant le plus performant possible. Ensuite, on verra le résultat final, mais on s'est vraiment donné les moyens de bien figurer lors de cette édition en changeant pas mal de choses sur la voiture. J'espère que ces modifications vont fonctionner. En ce qui concerne Loeb, c'est le meilleur, et Peugeot avait très bien travaillé, donc je pense qu'il n'y a aucune chance".