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L'écurie Toyota, héroïne malheureuse des dernières 24 Heures du Mans, veut prendre une revanche symbolique sur le mauvais sort dimanche en terre allemande, lors des Six Heures du Nürburgring, 4e manche (sur 9) du Championnat du Monde d'Endurance automobile (WEC).
Sur les terres d'Audi et Porsche, les Japonais, dont l'antenne sportive est aussi installée outre-Rhin, ont les moyens de s'imposer. Leur TS050 Hybrid a prouvé au Mans, jusqu'au 383e et avant-dernier tour, qu'elle était capable de battre à la régulière les R18 et autres 919 Hybrid.
A une heure de route seulement de la base de Toyota Motorsport GmbH à Cologne, l'équipage de la N.5, composé du Suisse Sébastien Buemi, du Britannique Anthony Davidson et du Japonais Kazuki Nakajima , sera à la pointe du combat. Et c'est Nakajima qui pilotait quand la voiture a brutalement ralenti à un tour de la fin des 24 Heures, après la casse inédite d'une pipe d'admission du turbo.
L'autre équipage, constitué du Français Stéphane Sarrazin, du Britannique Mike Conway et du Japonais Kamui Kobayashi , avait terminé 2e au Mans, marquant de gros points (coefficient 2). Le trio est en course pour le titre mondial, mais il reste six manches de six heures chacune: le combat ne fait que commencer.
Les caractéristiques du Nürburgring (5,1 km), où la F1 ne va plus pour des raisons purement financières, ont incité Toyota à apporter dans le massif de l'Eifel des TS050 dotées d'un nouveau "package" aérodynamique, à l'avant et à l'arrière, développé dans la soufflerie ultra-moderne de Cologne. L'objectif est de générer plus d'appui, quitte à perdre un peu de vitesse de pointe.
Après Le Mans, Buemi s'est un peu consolé en remportant à l'arraché le titre de champion FIA de Formule Electrique, dans une Renault de l'écurie e.dams. Mais, il a "hâte" de retrouver une voiture aussi efficace que la TS040 Hybrid lui ayant permis, en 2014, de devenir champion du monde d'endurance avec Davidson.
"Je pense qu'on va pouvoir se battre à nouveau pour la victoire. Il faut regarder de manière positive la première partie de la saison, car nous avons longtemps mené deux courses sur trois. Je pense donc qu'on aura encore un bon niveau de performance au Nürburgring. Le Mans, c'était très dur, mais maintenant c'est derrière nous", sourit Buemi.