Happy Birthday : |
© AFP/MOHAMMED AL-SHAIKH
La joie de Nico Rosberg
sacré champion du monde de F1 2016, à l'issue du GP d'Abou Dhabi, le 27 novembre
Le nouveau champion du monde de Formule 1, Nico Rosberg , est apparu livide, lessivé, épuisé, en conférence de presse, puis il a expliqué que pour lui, battre son coéquipier Lewis Hamilton , à voiture égale, c'est un "résultat phénoménal".
Q: Que vous inspire ce titre mondial acquis de haute lutte, face à l'un des meilleurs pilotes de l'histoire de la F1 ?
R: "C'était un week-end très spécial et je me sentais très soutenu, par beaucoup de monde. Samedi soir, j'ai reçu un message de mon entraîneur de karting, quand j'avais dix ans, sur la motivation. J'ai quand même réussi à dormir quelques heures. C'est comme si je m'étais battu pendant toute ma carrière contre Lewis (Hamilton), il était toujours là, et il a souvent gagné. Il est la référence absolue de la F1 et j'ai réussi à lui prendre son titre mondial, donc, c'est un résultat phénoménal, c'est très satisfaisant. Je viens de réaliser mon rêve d'enfant et je vais faire la fête d'une manière incroyable, délirante. Je ne serai pas visible pendant quelques jours."
Q: Comment avez-vous vécu cette course de l'intérieur, notamment le dépassement sur Verstappen et les derniers tours, face à Vettel ?
R: "C'était une course horrible. Je ne veux faire aucun commentaire sur l'attitude d'Hamilton (qui a volontairement baissé de rythme en fin de course). Je peux juste vous dire qu'il y a forcément deux perspectives, celle de l'équipe, et la sienne. Nous en parlerons ensemble, comme nous l'avons toujours fait. Quant au dépassement sur Verstappen, je n'ai jamais ressenti cela dans une voiture de course. C'était très tendu, il ne m'a pas laissé un centimètre, mais c'est passé, alors, je me suis senti très bien. Après, je savais que je n'avais aucune chance de dépasser Lewis, en faisant les choses différemment, car il faisait une course parfaite, par rapport à son objectif dans cette course."
Q: Devez-vous ce titre à la force mentale dont vous avez fait preuve pendant toute la saison ?
R: "J'ai dû faire de gros sacrifices pour rester concentré cette saison. Je suis vraiment très heureux que ce soit fini. Je suis très fier aussi d'avoir réussi la même chose que mon père (Keke, sacré en 1982, soit trois ans avant sa naissance). Je ne sais pas où il est, j'espère qu'il a survécu à cette course, qu'il va bien et qu'il sera bientôt là. Je tiens aussi à le remercier, car il m'a beaucoup soutenu au début de ma carrière. Là, il a pris un peu de recul ces derniers mois, c'était la bonne chose à faire. Mais il m'envoyait toujours un message le samedi soir, du style +accélère à fond+ (Pedal to the metal), avec un point d'exclamation."
Propos recueillis sur le podium et en conférence de presse.