Happy Birthday : |
© AFP/ANDREJ ISAKOVIC
Les pilotes de Renault Jolyon Palmer et Kevin Magnussen
avec leur équipe, le 27 novembre 2016 avant le Grand Prix d'Abou Dhabi
Désaccord par consentement mutuel: le départ surprise du Team Principal de Renault Sport F1, le Français Frédéric Vasseur, annoncé mercredi, est un coup de théâtre qui interroge sur les réelles ambitions de l'écurie pour la saison à venir.
"Si vous voulez réussir en F1, vous devez avoir un seul leader dans l'équipe et une seule façon de faire. Si vous avez deux visions, le résultat est que le travail au sein de l'équipe est ralenti": les propos de Frédéric Vasseur auprès du site Motorsport.com, dans la foulée de l'officialisation de son départ mercredi, sont sans équivoque.
Nommé il y a seulement un an afin d'accompagner le retour de la marque au losange en Formule 1 en tant que constructeur, Frédéric Vasseur et Renault ont donc préféré changer de trajectoire.
Derrière ce brusque coup de volant, une probable divergence de vues entre M. Vasseur et Cyril Abiteboul, directeur général de l'écurie.
D'abord recruté au poste de directeur sportif suite à la reprise de Lotus par Renault en fin de saison 2015, Frédéric Vasseur était ensuite devenu Team Principal de Renault F1 en cours de saison dernière.
Il était basé à Viry-Chatillon, près de Paris, où sont produits les moteurs, alors que Cyril Abiteboul travaillait à l'usine d'Enstone, au Royaume-Uni, où sont élaborés les châssis. Des dissensions entre les deux hommes ont été régulièrement évoquées ces derniers mois dans la presse.
- "Des visions trop différentes" -
© AFP/FRANCK FIFE
Le manager de Renaul Sport F1 Frédéric Vasseur au technocentre, le 3 février 2016 à Guyancourt (Yvelines)
"Il y avait des visions trop différentes concernant la gestion de l'équipe, donc à ce stade, j'ai pensé qu'il était logique pour moi de partir", a d'ailleurs confirmé Frédéric Vasseur dans l'interview à Motorsport.com.
Dans cet entretien, il révèle également avoir pris la décision de quitter Renault lors de la première semaine de janvier. Et envisage son avenir immédiat plutôt en dehors de la F1, mais toujours dans la course automobile, dans une des catégories inférieures qu'il connait bien.
Avant son arrivée chez Renault F1, Frédéric Vasseur dirigeait en effet depuis dix ans l'écurie ART GP, qu'il a fondée avec Nicolas Todt, le fils du président de la FIA, et avec laquelle il a tout gagné en 2015 (GP2 et GP3).
Né en 1968, il a une formation d'ingénieur et a gravi tous les échelons depuis la Formule Renault et la Formule 3 en tant que dirigeant d'écurie.
Frédéric Vasseur possède en outre une réputation de gros travailleur n'ayant pas peur de mettre les mains dans le cambouis, et son départ constitue un coup dur inattendu pour Renault F1.
"Les deux parties restent déterminées à maintenir les bonnes relations de travail qu'elles ont entretenues et espèrent qu'elles prendront une nouvelle forme dans le futur", souligne le communiqué de l'écurie française qui a officialisé la rupture en évoquant une séparation "par consentement mutuel, avec effet immédiat".
"Renault Sport Racing et l'écurie de Formule 1 sont toujours gérés par Jérôme Stoll, son président, et Cyril Abiteboul, son directeur général", précise le texte.
"Les perspectives de la deuxième saison de Renault en Formule 1 mais aussi les moyens mis en oeuvre pour y répondre seront précisés à l'occasion de la présentation de la nouvelle monoplace" le 21 février prochain, développe l'écurie, dont l'évolution sera scrutée avec la plus grande attention.
© AFP/PEDRO PARDO
Le Danois Kevin Magnussen
, le 30 octobre 2016 lors du Grand Prix du Mexique
En 2016, Renault a terminé 9e du championnat constructeurs avec 8 points.
Pour 2017, où elle était censée viser le Top 5, elle a recruté le pilote allemand Nico Hülkenberg pour remplacer le Danois Kevin Magnussen et a renouvelé sa confiance au Britannique Jolyon Palmer dans le deuxième baquet.