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© AFP/PEDRO PARDO
Le Britannique Kris Meeke pointe en tête après la 2e journée, le 10 mars 2017
Le Britannique Kris Meeke (Citroën) pointait en tête du Rallye du Mexique, 3e manche du championnat du monde WRC, devant le Français Sébastien Ogier (M-Sport/Ford), au terme de la deuxième journée, disputée vendredi.
Dans une journée amputée de ses deux spéciales de la matinée (ES2 et ES3), Meeke a fait la différence lors de l'ES4, plus longue spéciale de l'épreuve (55 km), pour s'emparer de la tête de la course. Il a également remporté la courte ES7 (2,3 km).
Victime de deux sorties de piste lors des deux premières épreuves de la saison (Monte-Carlo et Suède), le pilote Citroën s'élançait en dixième position, un ordre de départ particulièrement favorable sur les poussiéreuses routes mexicaines, balayées par ses prédécesseurs.
"On a bénéficié d'une route propre", a reconnu le Nord-Irlandais, qui pointe vingt secondes et 9/10e devant Ogier.
Parti en deuxième position, le quadruple champion du monde en titre a bien résisté en terminant l'ES4 à seulement sept secondes de Meeke. Trois fois vainqueur au Mexique, le Français peut ambitionner la victoire finale, d'autant que l'ordre de départ lui sera plus favorable samedi.
Pour Jari-Matti Latvala , vainqueur de l'épreuve en 2016 et leader du Championnat du monde, l'affaire s'annonce autrement plus corsée. Déjà relégué à plus de deux minutes de Meeke, le Finlandais a payé cher le redoutable privilège d'ouvrir la route mais s'est aussi plaint d'une surchauffe moteur de sa Toyota et d'avoir perdu ses freins sur la moitié de l'ES4. "Ca va être un long rallye", avait-il alors pesté.
- Ratés en série pour Hyundai -
Les pilotes Hyundai sont les autres grands perdants du jour. Thierry Neuville , Hayden Paddon et Dani Sordo ont été victimes de problèmes d'allumage au moment d'entamer les ES7 et ES8, deux boucles de 2,3 km dans la ville de León, a annoncé leur équipe. Après avoir calé, l'Espagnol, qui pointait alors au troisième rang du général, n'a pu terminer l'ES7 et devrait repartir en Rallye 2 samedi matin.
© AFP/Pedro Pardo
Sebastian Ogier est devancé par le Britannique Kris Meeke après à l'issue de la première spéciale de la deuxième journée, le 11 mars 2017 à Leon, au Mexique
Paddon a, lui, limité la casse, avec une vingtaine de secondes concédées mais il avait déjà perdu une minute dans la courte ES6 (1,09 km). Quant à Neuville, déjà pénalisé par une "perte de puissance (moteur)" lors de l'ES4, qui l'avait empêché de profiter d'un ordre de départ particulièrement favorable (septième), il a perdu près de trente secondes dans l'affaire.
Avant la +street stage+ de León, Neuville avait pourtant brillé, en remportant l'ES6, cette spectaculaire spéciale qui se déroule dans les rues étroites de la ville minière de Guanajuato, qui ouvrait traditionnellement le premier Rallye sur terre de la saison. Mais, pour cette 14e édition, les organisateurs avaient décidé d'innover en lançant l'épreuve jeudi soir dans le centre-ville de Mexico.
Un choix aux conséquences fâcheuses puisqu'un poids lourd accidenté a entravé pendant plus de six heures le retour des véhicules à León, camp de base du rallye situé 400 kilomètres au nord-ouest de la mégalopole mexicaine. L'arrivée tardive au parc d'assistance des véhicules, à 10h00 locales vendredi matin, a conduit l'organisation à annuler les deux spéciales de la matinée (ES2 et ES3, 75 kilomètres au total).
Lors de ce rallye en altitude, dont le point culminant dépasse les 2700 mètres, les mécaniques sont mises à rude épreuve. Outre Latvala et Paddon, Ogier comme son coéquipier Ott Tanak se sont plaints de problèmes de surchauffe, même si la température ambiante est plutôt clémente pour la saison (une petite vingtaine de degrés).
Samedi, près de 350 kilomètres de tracés et neuf spéciales sont au programme.