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Le Britannique Kris Meeke a survolé le Rallye de Finlande dimanche au volant de sa Citroën DS3, devenant même le pilote le plus rapide de l'histoire d'un rallye automobile avec une impressionnante moyenne de 126,6 km/h.
"Je suis fier de cette victoire obtenue à la vitesse moyenne la plus élevée de l'histoire", a-t-il aussitôt réagi. "Si la Finlande est la terre du rallye, Ouninpohja en est le Saint-Graal", a-t-il encore commenté, hilare, faisant allusion à la spéciale mythique parsemée de 75 sauts qu'il a remportée à deux reprises ce week-end.
Meeke, qui précède au classement final Jari-Matti Latvala (VW Polo-R) et l'Irlandais Craig Breen (Citroën DS3), a dominé les débats de bout en bout et devient, à 37 ans, le premier Britannique à remporter une épreuve longtemps réservée aux pilotes nordiques.
En tête dès l'ES2, première spéciale disputée vendredi matin, il n'a laissé aucune chance à ses poursuivants jusqu'à l'arrivée.
"Bien entendu, mon objectif reste de gagner un jour un titre de champion du monde mais une victoire en Finlande remplit bien un palmarès surtout lorsqu'elle s'est principalement jouée sur la spéciale mythique d'Ouninpohja, l'épreuve chronométrée la plus technique et plus rapide du championnat", a souligné le pilote nord-irlandais.
- Latvala raisonnable -
Dès l'ES5, Latvala, triple vainqueur de l'épreuve, tentait de s'accrocher au bouillant pilote Citroën mais préfèrait rapidement jouer la carte de la raison en rapportant le maximum de points au classement constructeur à Volkswagen.
En effet, même si Citroën effectue un très beau tir groupé avec Breen sur le podium, la marque aux chevrons n'est pas engagée officiellement cette saison en Championnat et ne peut donc marquer aucun point.
Meeke démontre cependant que son employeur a fait le bon choix: Meeke a signé un nouveau contrat en tant que pilote d'usine l'an prochain jusqu'à fin 2018.
"Après le Portugal, ce second succès m'apporte beaucoup de confiance pour la saison prochaine lors de laquelle Citroën sera engagé officiellement", a souligné le pilote après sa victoire.
En 2017, il sera au volant de la toute nouvelle WRC dont il est également l'essayeur cette année.
- Ogier les mains vides -
Sébastien Ogier, en tant qu'ancien pilote Citroën, a dû apprécier l'exploit à sa juste valeur d'autant que son week-end a été exécrable.
Le triple champion du monde, victime d'une sortie de route dans l'ES10 a bien eu du mal à extraire sa Polo-R du fossé, perdant un quart d'heure dans l'opération et tout espoir de figurer dans les points.
Absent du trio de tête de la Power Stage, ce qui est une autre forme d'exploit pour lui, Ogier repart les mains vides après 24 spéciales.
Confronté à des problèmes de frein qu'il finit par régler provisoirement au bord d'un parcours de liaison, le Français a ensuite pris deux minutes de pénalité pour être arrivé en retard au départ de l'ES14...
Cette bévue lui permettait en fait de faire coup double: il laissait à son plus grand rival pour le titre, Andreas Mikkelsen , le soin d'ouvrir la route avec l'effet pénalisant que cela comporte, et lui se retrouvait 7e au départ, juste devant Meeke, ce qui lui permettait de remporter deux temps scratch dans le week end.
Dans ces nouvelles conditions, Mikkelsen rétrogradait de la 3e à la 7e place et ne reprenait finalement que 6 points à Ogier qui le précède dorénavant de 45 longueurs.
Latvala et Neuville ont fait la bonne opération du jour, se replaçant respectivement au 3e et 5e rang du classement mondial tandis que l'Estonien Ott Tanak a été le plus malchanceux.
Un tête à queue, une suspension cassée, deux crevaisons vendredi et samedi puis finalement une sortie de route dans l'ES22 ont eu raison du tenace pilote Ford qui a tout de même signé six temps scratch, soit seulement deux de moins que Meeke.