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© AFP/DANIEL ROLAND
Sébastien Ogier (VW) et son co-pilote Julien Ingrassia
vainqueurs du Rallye d'Allemagne à Trier, le 21 août 2016
Un oeil sur la route, un autre sur la calculatrice: Confronté à une rude concurrence, Sébastien Ogier (VW) court après une victoire inédite sur le Tour de Corse qui peut même lui offrir son 4e sacre mondial consécutif en cas de scenario favorable.
Il ne restera plus que trois manches à disputer ensuite (Catalogne, Grande-Bretagne, Australie) et le Français dispose actuellement de 59 points d'avance sur son coéquipier Andreas Mikkelsen .
Les possibilités chiffrés restent donc nombreuses mais une chose est déjà sûre: mathématiquement, Ogier et son fidèle copilote Julien Ingrassia auront une première "balle de match" en Corse, comme le souligne VW dans un communiqué.Rallye
Grâce notamment à leur victoire en Allemagne fin août, juste avant l'annulation du Rallye de Chine.
Pour rejoindre au palmarès mondial deux "Finlandais volants", Juha Kankkunen et Tommi Mäkinen, Ogier devra toutefois défricher l'inconnu sur des routes qu'il n'a jamais su dompter... et également compter sur des résultats décevants des six autres équipages, dont deux chez Volkswagen, théoriquement toujours dans le coup.
Sans oublier Jari-Matti Latvala . En progrès constants sur asphalte, le Finlandais rebaptisé "Jean-Marie" est ainsi le tenant du titre en Corse.
"Le rallye comporte de nouvelles portions de routes et beaucoup de spéciales ont été modifiées", souligne Ogier, qui vient de passer des heures en reconnaissance, en début de semaine. "J?apprécie ces changements qui font de ce rallye un nouveau défi. C'est est loin d?être une course facile. Je m?attends à ce que la compétition soit aussi serrée qu?en Allemagne où quatre pilotes ont bataillé en tête jusqu?à la fin".
Les pilotes Hyundai sont également en course pour le titre et une victoire de prestige dimanche à Porto-Vecchio. Deux d'entre eux ont déjà triomphé en Corse quand l'épreuve mythique, alors remplacée au calendrier du WRC par le rallye d'Alsace cher à Sébastien Loeb, s'était réfugiée en Challenge Intercontinental (IRC): Thierry Neuville en 2011, dans une Peugeot, puis Dani Sordo en 2012, dans une Mini.
Enfin, c'est du côté de Citroën qu'il faut aller chercher le dernier candidat au podium de l'édition: Kris Meeke, alias "Mister 100%", car il vient de gagner les deux derniers rallyes auxquels il a participé cette année, au Portugal et en Finlande.
Citroën choisit en effet ses sorties, au compte-gouttes, pour mieux préparer en toute discrétion son grand retour en 2017 avec la nouvelle C3 WRC.
Quatrième ici-même l'an dernier, le Britannique a aussi participé aux éditions 2005 et 2006, dans des petites C2 Super 1600.
C'est son premier rallye asphalte de l?année, mais il a lieu sur des routes qui ont souvent souri à la marque française.
Il pourra s'appuyer sur l'expérience récente de son jeune compatriote, Craig Breen, qui vient de participer aux quatre dernières éditions dans des voitures un peu moins puissantes. Breen abat lui l'une de ses dernières cartes en vue du 2e baquet de titulaire en 2017 aux côtés de Meeke.
Si l'on ajoute Mads Ostberg et Eric Camilli chez Ford, cela allonge la brochette de candidats au podium.
Comme l'an passé, les trois principales villes de l'Île de beauté sont associées à l'évènement. La course s'élancera ainsi vendredi d'Ajaccio, pour continuer le lendemain autour de Bastia, qui accueille le seul parc d'assistance à l'aérodrome, et s'achever dimanche à Porto-Vecchio.
En tout, 390 km chronométrés de débats passionnants, intenses et acharnés, répartis sur dix spéciales seulement. Contre 300 km et une vingtaine de spéciales, pour une manche "normale" du WRC. Car le Tour de Corse est tout sauf un rallye normal. Ogier ne le sait que trop bien.