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Sébastien Ogier au volant de la VW Polo-R sur les routes du rallye de Catalogne, le 14 octobre 2016
Sébastien Ogier (VW) n'est plus qu'à 62 km d'un podium en Catalogne synonyme de 4e titre mondial d'affilée, soit quatre épreuves spéciales à parcourir dimanche matin en essayant de battre le héros local, Dani Sordo (Hyundai).
"Ca commence à être très proche, à cause de la sortie d'Andreas", a dit le Français à son retour au parc d'assistance de Salou. Son coéquipier norvégien, Andreas Mikkelsen , est parti en tonneau dans l'ES12, en début d'après-midi, alors qu'il occupait la 3e place et pouvait encore envisager, théoriquement, de gagner ce rallye pour prolonger le suspense.
"On aurait préféré qu'il (Mikkelsen) soit au bout, mais ça ne change pas grand chose à notre course car on se bat surtout contre Sordo. "Ca enlève de la pression pour le titre, mais au niveau des constructeurs il faut absolument éviter un doublé Hyundai. L'idéal, ce serait de célébrer ce titre avec une victoire, mais si on est sur le podium ce sera quand même un bon résultat", a dit Ogier.
L'an dernier, Mikkelsen avait remporté en Catalogne son premier rallye WRC grâce à une faute étonnante d'Ogier dans la toute dernière spéciale. "L'une des erreurs les plus stupides de ma carrière", souriait le Français jeudi, avant de prendre le départ, au point de promettre que dans des circonstances comparables il s'y prendrait autrement.
On verra dimanche si Sordo, à domicile, arrive à faire douter Ogier. En attendant, l'ex-pilote Citroën a reçu un bel hommage du futur quadruple champion du monde, samedi soir: "Dani a vraiment fait une belle journée, très constante et très rapide, et on a réussi à grappiller dans chaque spéciale. On peut être fiers de cela".
- Sordo veut gagner dimanche -
"C'est toujours plus facile d'attaquer que de gérer et la bagarre avec Dani me permet de rester concentré. C'est ce que j'imaginais et c'était le meilleur des scénarios", a conclu Ogier, "très satisfait" de cette journée disputée intégralement sur asphalte.
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La Hyundai i20 pilotée par l'Espagnol Daniel Sordo
, lors du rallye de Catalogne à Caseres, le 14 octobre 2016
Parti samedi matin pour les sierras de Tarragone avec 17 secondes de retard sur Sordo, Ogier a fait preuve de prudence dans les deux premières épreuves spéciales (ES8, ES9), mouillées par endroits, où Jari-Matti Latvala (VW), retardé vendredi par une suspension cassée sur une pierre, a signé les meilleurs temps.
Puis le Français a accéléré et signé cinq temps "scratch" d'affilée, de l'ES10 à l'ES14, toutes disputées sur asphalte. A midi, il n'avait plus que sept secondes de retard. A 15h00 il était débarrassé de la menace théorique Mikkelsen. A 18h00, il pouvait envisager une jolie bagarre dimanche matin, avec seulement cinq secondes d'avance sur Sordo.
"C'était une bonne journée, j'ai attaqué tout le temps, sauf dans l'ES15", a résumé Sordo, un peu désabusé. "Ogier était très rapide aujourd'hui, mais je vais essayer à nouveau demain", a-t-il assuré. Quand il était chez Citroën, un autre Sébastien, Loeb, ne lui a jamais permis de gagner en Espagne. S'il réussit à battre Ogier dimanche, et même si le Français finit en roue libre, ce sera un exploit.
L'autre bénéficiaire de la sortie de route de Mikkelsen, c'est bien sûr Thierry Neuville (Hyundai), désormais 3e à plus d'une minute d'Ogier. "Quand je l'ai vu sur le côté (Mikkelsen), j'ai eu un peu du mal (à finir l'ES12) car je savais que ça me propulsait sur le podium. Le rallye n'est pas fini, donc il faut rester concentré", a dit le Belge samedi soir.
Mathématiquement, il ne reste plus que Neuville pour empêcher Ogier de coiffer une 4e couronne mondiale, mais avec une chance infime. Il faudrait qu'il gagne en Catalogne dimanche, puis en Grande-Bretagne et en Australie, en remportant à chaque fois la Power Stage, sans qu'Ogier marque un seul point en trois rallyes. Improbable.