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© AFP/FABRICE COFFRINI
Le Français Hassan Chahdi lors du semi-marathon des Championnats d'Europe d'athlétisme, le 10 juillet 2016 à Amsterdam
Le Haut-Savoyard Hassan Chahdi, espoir nullement pressé, veut néanmoins prendre date dimanche au marathon de Paris avec un objectif de moins de 2 heures 10 minutes qu'aucun Français n'a réalisé depuis quatre ans sur les 42,195 km.
Le chrono escompté est bien en-deçà des minima (2h 12 min) fixés par la Fédération française d'athlétisme (FFA) pour les Mondiaux de Londres, en août, mais Chahdi devrait a priori renoncer à une éventuelle sélection.
"Ca sera mon deuxième (marathon). J'aimerais faire une carrière et pour ça il faut être prudent. Si je fais dimanche entre 2 heures 9 et 2 heures 10, j'aurai du mal à récupérer et les Mondiaux c'est dans quatre mois. Je préfère avoir une préparation sur le long terme", argumente le triple champion national de cross-country.
L'athlète, né de parents marocains établis depuis des décennies à Bonneville, avait étrenné la distance mythique il y a un an à Rotterdam où, longtemps sur les bases de 2 h 13 min, il avait terminé difficilement en 2 h 15 min 59 sec.
"J'étais déçu du temps, mais je m'y attendais un peu du fait de ma préparation courte et des études. J'avais néanmoins pris plaisir malgré le mur du 38e km", rappelle Chadhi, bientôt papa et avec en poche désormais le diplôme d'ergothérapeute.
- Une question de temps -
Laisser du temps au temps, Chahdi peut se le permettre à 27 ans. "Il y a trop de gens qui montent trop tard sur le marathon. Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas eu un tel espoir", explique à l'AFP Jean-François Pontier, manager du hors stade à la FFA.
La France n'avait aucun marathonien aux Jeux de Rio en 2016. Quatre ans plus tôt, trois Bleus avient pris le départ aux JO de Londres mais pas un n'avait rallié l'arrivée.
"Je savais tout jeune déjà que j'allais finir sur le marathon", remarque Hassan Chahdi, dont la forme est attestée par un test le 26 mars à Moirans (Isère), un 10 km sur route avalé en 28 min 37 sec. Et de préciser: "Quand j'arrive à me fixer des objectif, je suis déterminé".
Question de moyens et de mentalité, les Kényans n'attendent pas des années pour se lancer sur les lucratives courses hors stade.
Ainsi les époux Paul Lonyangata, 24 ans, et Prurity Rionoripo, 23 ans, ambitionnent de remporter les versions masculine et féminine de la 41e édition du marathon de Paris, ce qui serait une première dans une grande course sur route.
- Musée à ciel ouvert -
Dimanche, il fera grand soleil sur la capitale française, transformée dans les traversées d'ouest en est et retour en musée à ciel ouvert pour les quelque 50.000 partants (57.000 inscrits). Une affluence qui ancre l'épreuve parisienne à la deuxième place dans le monde derrière New York.
La partie finale du parcours a été légèrement modifiée pour visiter un nouveau +monument+, l'emblématique édifice de la Fondation Louis-Vuitton, dédiée à l'art contemporain.
Le Kenya encore, et cette fois en mal. Jemima Sumgong, première Kényane de l'histoire championne olympique de marathon, l'été dernier à Rio, a été contrôlée positive à l'EPO lors d'un test pratiqué hors-compétition.
En septembre 2014, c'était Rita Jeptoo, ex-partenaire d'entraînement de Sumgong et triple vainqueur du marathon de Boston, qui avait été prise en défaut pour le même produit et suspendue deux ans.
"La bonne nouvelle, c'est que les contrôles hors compétition sont efficaces", a souligné René Auguin, responsable du plateau à Paris.