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© AFP/Daniel LEAL-OLIVAS
Les marathoniens éthiopiens Kenenisa Bekele (g) et Feyisa Lilesa posent devant Tower Bridge, le 20 avril 2017 à Londres
A défaut de duel entre le Kényan Eliud Kipchoge et l'Ethiopien Kenenisa Bekele, le marathon de Londres propose dimanche un plateau royal avec le second favori déclaré Bekele, en chasse du record du monde du Kényan Dennis Kimetto (2 h 02 min 57 sec.).
Tenant du titre sur le macadam londonien et champion olympique à Rio, Kipchoge est occupé par le projet +technologique+ de son équipementier pour courir la distance mythique (42,195 km) en moins de deux heures sur l'autodrome de Monza (Italie), début mai.
"Je suis en aussi bonne forme que lors de ma victoire à Berlin l'an dernier (en septembre) et je pense être capable d'améliorer mon record personnel", a déclaré Bekele, triple champion olympique sur piste (5000/10.000 m).
Dans la capitale allemande, Bekele avait signé le deuxième temps de l'histoire du marathon, à seulement six secondes de la marque planétaire réalisée deux ans plus tôt, sur le même parcours, par Kimetto.
Il y a un an à Londres, où Kipchoge s'était imposé en 2 h 03 min 05 sec, record de l'épreuve et troisième chrono +all time+, Bekele avait souffert, seulement troisième, loin du vainqueur (2h06:36.).
"Mais je n'étais qu'à 90 pour cent de ma meilleure forme", se justifie Bekele, animé par un fort sentiment de revanche après sa non sélection pour le marathon des Jeux de Rio, où son compatriote Feyisa Lilesa avait franchi la ligne en deuxième position, avec les bras croisés au-dessus de sa tête, comme s'ils étaient ligotés.
- Asile politique -
Lilesa voulait protester contre la politique de ségrégation du gouvernement d'Addis Abeba à l'encontre de l'ethnie Ormo dont l'athlète est issu.
Le vice-champion olympique, qui a refusé après cet épisode de rentrer dans son pays, a demandé l'asile politique aux Etats-Unis, où il a été rejoint depuis par son épouse et sa fille.
Première puissance marathonienne, le Kenya a de la réserve. Abel Kirui (34 ans), double champion du monde (2009/2011) et médaillé d'argent aux Jeux de Londres en 2012, a retrouvé une seconde jeunesse après une longue période de blessures en remportant en 2016 le marathon de Chicago.
Encore neuf sur la distance, Bedan Karoki (26 ans) possède un fort potentiel.
Plus jeune champion du monde de marathon, en 2015 à 19 ans, et lauréat à New York l'an dernier, l'Erythréen Ghirmay Gheselassie complète le cadre des favoris.
Chez les dames, une symphonie kényane est attendue. Mary Keitany a déjà gagné en 2011 et 2012 à Londres. Ses compatriotes Florence Kiplagat et Vivian Cheruyiot ambitionnent également la victoire sous les 2 h 20 min.