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© AFP/ANDREJ ISAKOVIC
Le pilote australien Daniel Ricciardo
au volant de sa Red Bull RB13, le 29 avril sur le circtuit de l'Autodrome de Sotchi
Distancée par Ferrari et Mercedes après quatre courses en raison de performances décevantes tant au niveau du moteur que du châssis, Red Bull mise beaucoup sur ses nouveautés aérodynamiques lors du Grand Prix d'Espagne de F1 ce week-end en Catalogne pour redresser la barre.
"Cela déterminera probablement notre capacité à être sur le podium dans les prochaines courses ayant lieu jusqu'à l'été", annonce ainsi son pilote australien Daniel Ricciardo .
Dans le simulateur, les données portant sur la dynamique des flux aérodynamiques sont apparemment meilleures avec ces changements mais, comme le souligne le 3e du championnat 2016, "tant que nous ne mettons pas la voiture en piste, nous ne savons pas vraiment si nous pouvons avoir confiance".
Le GP d'Espagne, qui constitue depuis 1993 la première étape européenne de la saison, est d'ores et déjà crucial pour Red Bull.
L'an passé, la course marquait les débuts du Néerlandais Max Verstappen , qui en profitait pour devenir le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix de l'histoire de la F1, à 18 ans, 7 mois et 15 jours.
Beaucoup d'observateurs voyaient dans le deuxième au championnat constructeurs en 2016, qui peut compter sur les talents du génial ingénieur Adrien Newey, le principal bénéficiaire du chamboulement de la réglementation intervenu à l'intersaison.
Las, en 2017, l'écurie de Milton Keynes n'a obtenu qu'un seul podium, grâce à Verstappen, 3e en Chine, malgré un duo de pilotes souvent considéré comme le plus complémentaire.
- Renault bouc-émissaire -
Et Red Bull semble incapable de rivaliser avec les deux autres écuries de pointe, Mercedes-AMG et Ferrari, avec lesquelles elle partage pourtant des budgets (plus de 300 millions d'euros par an), des effectifs (autour de 900 salariés) et des revenus commerciaux sans commune mesure avec ceux des autres équipes.
Difficile au vu des enjeux de ravaler la déception du groupe fondé par le milliardaire autrichien Dietrich Mateschitz, arrivé en F1 en 2005.
Ses dirigeants, qui menacent régulièrement de se retirer de la F1, où ils possèdent également l'écurie Toro Rosso, concentrent d'ordinaire leurs attaques sur un bouc-émissaire tout trouvé avec Renault, leur motoriste de longue date.
De ce côté, les améliorations du bloc propulseur, initialement espérées à Montréal début juin pour le GP du Canada, pourraient être retardées de plusieurs courses.
Mais le châssis n'est pas exempt de reproches, ce qu'a reconnu le Dr Helmut Marko, conseiller spécial de Mateschitz.
"Les nouveautés à Barcelone devraient permettre de renouer avec la victoire à moyen terme", espère-t-il.
- Des pneus trop durs? -
Pour un autre Australien, Mark Webber , ancien de la maison de 2007 à 2013, "il ne faut jamais écarter Red Bull, même s'ils ont un gros défi devant eux".
Le retour en Catalogne sera l'occasion d'observer dans quelle mesure la RB13 a été améliorée depuis les essais hivernaux.
"C'est une piste qui montre vos forces et vos faiblesses parce qu'il n'y a nulle part où se cacher, confirme Esteban Ocon, pilote de Force India. Ici tout est question de performance aéro et de confiance".
Ricciardo, quatre victoires en carrière, est lui inquiet du choix fait par Pirelli d'avoir recours sur le revêtement abrasif et bosselé de Barcelone aux seules gommes dures, mediums et tendres.
"Je ne sais pas si cela nous aidera ou non, mais je ne pense pas que ça sera une bonne chose pour qui que ce soit, explique l'Australien. Les pneus sont déjà assez durs, donc les composés les plus durs le sont juste trop. Espérons qu'il fera chaud et que ces pneus fonctionneront, mais s'il fait froid, ce sera difficile pour tout le monde".
Un comportement erratique des gommes Pirelli pourrait créer des différences dans la longue ligne droite des stands.
Après un GP de Russie avare en dépassements, les dizaines de milliers de spectateurs qui feront le déplacement ce week-end à Montmelo n'attendent que ça.
Le programme du Grand Prix d'Espagne, cinquième manche de la saison de Formule 1, disputé sur le circuit de Catalogne à Montmelo, près de Barcelone:
Vendredi:
10h00-11h30 locales (08h00-9h30 GMT): essais libres 1
14h00-15h30 locales (12h00-13h30 GMT): essais libres 2
Samedi:
11h00-12h00 locales (09h00-10h00 GMT): essais libres 3
14h00-15h00 locales (12h00-13h00 GMT): qualifications
Dimanche:
14h00 locales (12h00 GMT): course