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© AFP/Mark Thompson
Le Britannique Lewis Hamilton
(Mercedes) lors des essais libres du GP des USA, le 21 octobre 2016 à Austin
Lewis Hamilton va tout faire ce week-end, au Grand Prix des Etats-Unis de Formule 1, pour ne pas se laisser décrocher par son coéquipier chez Mercedes, Nico Rosberg , dans la course au titre de champion du monde.
Avec 33 points d'avance avant la course de dimanche, Rosberg peut se contenter de terminer deuxième des quatre derniers GP de la saison, même si son rival britannique les gagne tous. Mais ce n'est pas l'esprit dans lequel il approche cette course sur le Circuit des Amériques, au milieu de la plaine texane près de la ville d'Austin.
"Je vais courir pour la victoire", a affirmé le pilote allemand, lançant sur le ton du défi: "Avec la voiture que j'ai, je peux battre Lewis à toutes les courses".
Nico Rosberg et Lewis Hamilton , 31 ans tous les deux, s'affrontent depuis qu'ils sont tout jeunes, des pistes de karting à celles de la F1. Mais Lewis compte déjà trois titres de champion du monde à son palmarès (un chez McLaren et deux chez Mercedes) et Nico aucun. Même s'il est devant au championnat, la pression est donc plutôt sur Rosberg, dont le père, Keke, avait lui-même été sacré en 1982.
"Je sais bien que mon père a été champion", a-t-il lâché un tantinet énervé à un journaliste qui le lui rappelait, non sans malice, à Austin. Mais il assure dans le même souffle ne pas penser au championnat et prendre chaque course séparément avec pour seule idée de la gagner.
En face, Hamilton affecte de jouer les blasés. "Je le prendrai comme un homme, on ne peut pas gagner tous les championnats", a-t-il lancé, interrogé sur sa réaction éventuelle en cas de défaite.
Seuls Rosberg et Hamilton peuvent encore prétendre au titre. Leur écurie Mercedes s'est assuré la couronne des constructeurs à l'issue du GP du Japon il y a quinze jours, remporté par Nico Rosberg .
Leur domination s'est encore confirmée vendredi où ils ont réalisé successivement les meilleurs temps des deux séances d'essais libres.
- Miettes du festin -
© AFP/Mark Thompson
L'Allemand Nico Rosberg
(Mercedes) lors des essais libres du GP des USA, le 21 octobre 2016 à Austin
Derrière, les autres pilotes et écuries se battent pour les miettes du festin. Red Bull et Ferrari s'affrontent pour la 2e place du championnat des constructeurs. L'Australien Daniel Ricciardo , le Finlandais Kimi Räikkönen, le jeune prodige néerlandais Max Verstappen et l'Allemand Sebastian Vettel pour la 3e marche du podium des pilotes.
Chez Ferrari, Räikkönen et Vettel veulent prouver que la célèbre Scuderia au cheval cabré peut relever la tête alors que d'aucuns la prétendent en crise, à la recherche d'un nouveau dirigeant pour remplacer Maurizio Arrivabene.
Chez Red Bull, le moteur Renault a montré qu'il pouvait se mêler à la course pour la victoire avec celle de Ricciardo il y a trois semaines en Malaisie et, avant cela, celle de Verstappen en Espagne.
A tout juste 19 ans, le Néerlandais a pris cette année la F1 d'assaut. Il est monté sur la 2e marche du podium lors des deux dernières courses et aimerait grimper encore plus haut à Austin, ne serait-ce que pour distancer Vettel, à égalité de points avec lui à la 5e place.
- Haas, la F1 américaine -
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GP de F1 aux Etats-Unis
Il s'agit du seul GP de la saison disputé aux Etats-Unis où la F1 essaie depuis des dizaines d'années de s'implanter face à des disciplines beaucoup plus populaires comme le Nascar.
Le Circuit des Amériques, présent au calendrier depuis 2012, s'est déjà taillé un bon succès d'estime même si l'édition de l'an dernier avait été contrariée par des pluies diluviennes.
Pour la première fois, le public américain pourra aussi soutenir une écurie "nationale" avec Haas qui effectue sa première saison en F1.
Mais de pilotes américains en F1, point à l'horizon et Gene Haas lui-même a reconnu, lors d'une conférence de presse vendredi, qu'à choisir entre l'expérience d'un pilote établi et un pilote américain débutant, il prendrait le premier.
"Il n'y a vraiment pas de pilote américain qui a l'expérience dont nous avons besoin", a-t-il souligné, tout en n'écartant pas cette hypothèse lorsque son équipe sera plus expérimentée.
Une carence qu'il conviendrait de combler rapidement alors que le magnat des médias américain John Malone et sa société Liberty Media viennent de prendre le contrôle de la F1, gérée depuis des décennies par l'Anglais Bernie Ecclestone.