Happy Birthday : |
© AFP/Andrej ISAKOVIC
Le Finlandais Valtteri Bottas
, vainqueur du GP de F1 de Russie, le 30 avril 2017 à Sotchi
Il s'en souviendra encore plus longtemps qu'il ne l'a attendu: Valtteri Bottas a remporté sa première victoire en F1 dans le Grand Prix de Russie, dimanche, pour sa quatrième course chez Mercedes et la 81e depuis ses débuts en 2013.
A la fin de son adolescence, le Finlandais se donnait cinq ans pour gagner un GP. C'est chose faite à 27 ans, pour sa douzième montée sur le podium, sous les yeux du président russe Vladimir Poutine.
"C'est extraordinaire. Ca a pris du temps, plus de 80 courses, mais ça valait le coup d'attendre", s'est-t-il réjoui, avant de remercier son écurie "sans laquelle ça n'aurait pas été possible".
En guise de remerciement, celui-ci prolonge l'invincibilité des Flèches d'argent sur le circuit de l'Autodrome de Sotchi depuis la première édition du GP de Russie en 2014.
Ca n'était pourtant pas gagné d'avance... En retrait vendredi et samedi, lors des essais libres puis des qualifications, aucune Mercedes ne figurait sur la première ligne dimanche.
Parti de la troisième place, derrière les Ferrari de l'Allemand Sebastian Vettel et du Finlandais Kimi Räikkönen, qui complètent le podium, Bottas a pris l'avantage au départ, avant de voir Vettel revenir sous la seconde dans les deux derniers tours, pour un final haletant.
"Nous avons perdu la course au départ", a convenu Vettel, qui conserve la tête au Championnat du monde des pilotes avec 86 points, contre 73 pour Lewis Hamilton , 4e dimanche, et 63 pour Bottas.
- Rosberg: 'Tu le mérites vraiment' -
Le Britannique, visiblement pas dans son assiette ce week-end, termine au pied du podium pour la première fois en neuf GP (depuis son abandon en Malaisie en 2015).
Au classement des constructeurs, le duel est toujours aussi serré, une unité seulement séparant Mercedes (136 points) de Ferrari (135).
Bottas a rejoint les rangs des Flèches d'argent en janvier pour remplacer le champion du monde en titre et jeune retraité Nico Rosberg . L'Allemand l'a d'ailleurs salué sur Twitter: "Félicitations Valtteri!! Tu le mérites vraiment. Super travail".
Le Finlandais est sorti de l'ombre de sa star de coéquipier, Hamilton, lors du précédent GP, voilà deux semaines à Bahreïn, en lui soufflant la position de pointe dans les derniers instants des qualifications.
Une première pole qui devait faire oublier sa décevante sixième place la semaine précédente en Chine, après une sortie de piste que lui-même avait qualifiée d'"erreur d'amateur".
Alors qu'il avait promis de se racheter au plus vite, Bottas avait laissé passer la victoire à Bahreïn (3e). La leçon a été vite digérée.
- Objectif champion du monde -
© AFP/Andrej ISAKOVIC
La Mercedes du Finlandais Valterri Bottas lors du GP de F1 de Russie, le 30 avril 2017 à Sotchi
Calme et tranquille en apparence, celui-ci n'est pas moins ambitieux: le "Finntastic" rêve d'inscrire son nom au panthéon des Finlandais champions du monde, après Keijo "Keke" Rosberg (1982), Mika Häkkinen (1998, 1999) et Kimi Räikkönen (2007).
"C'est l'unique objectif de ma carrière, a rappelé Bottas sur le podium à Sotchi. Je vais continuer à me battre pour ça."
La course a été brièvement neutralisée entre les deuxième et quatrième tours après un accrochage entre le Britannique Jolyon Palmer (Renault) et le Français Romain Grosjean (Haas). Les deux pilotes ont quitté leurs monoplaces indemnes.
L'Espagnol Fernando Alonso a lui connu un nouveau coup dur. Victime d'une perte de puissance dans le tour de formation, il n'a pas pris le départ, abandonnant sa monoplace d'un pas rageur. Son écurie McLaren, en délicatesse avec son moteur Honda depuis les essais hivernaux, devra encore attendre pour voir ses deux voitures franchir la ligne d'arrivée.
L'Australien de red Bull Daniel Ricciardo , victime de problèmes de freins, a lui abandonné dès le cinquième tour.
Le novice français de Force India Esteban Ocon, 20 ans, a pour sa part signé, avec une septième place, son meilleur résultat en F1.