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© AFP/ANDREJ ISAKOVIC
Le Finlandais Valtteri Bottas
(Mercedes) en conférence de presse, le 27 avril 2017 à Sotchi (Russie)
La décision de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et de la F1 de mettre en place à l'horizon 2018 un bouclier transparent pour protéger le cockpit des monoplaces divisait les pilotes jeudi, en marge du GP de Russie.
Si certains le jugent indispensable de mieux protéger leur tête, d'autres déplorent une solution inutile ou contraire à l'esprit de la F1.
Pour le Français Esteban Ocon (Force India), "si ça améliore la sécurité des pilotes, il faut le mettre (...). Ca n'est pas prendre une roue dans la tête qui va améliorer le spectacle".
Un avis partagé par Valtteri Bottas (Mercedes), pour qui "la sécurité doit toujours être améliorée". Le Finlandais s'est déclaré "ouvert pour essayer ce dispositif et en évaluer la visibilité et d'autres problèmes éventuels".
Les deux pilotes, comme l'Allemand Pascal Wehrlein (Sauber), préfèrent ce dispositif au halo, un arceau en carbone fixé à la carrosserie derrière le volant et de part et d'autre du casque du pilote, testé à plusieurs reprises en 2016.
"C'est mieux pour la vision, a expliqué Ocon. Et même pour les fans, c'était affreux!"
"C'est clairement la meilleure de toutes les options qui été proposées jusque-là", a pour sa part jugé le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes).
Au contraire, Nico Hülkenberg (Renault) a estimé que "les monoplaces sont aujourd'hui assez sûres. (...) Les chances qu'un élément dangereux se détache et vole sont de plus en plus minces", a-t-il poursuivi.
S'il reconnaît que "la sécurité doit être la priorité N.1", Romain Grosjean s'est lui inquiété de "voir les F1 devenir des voitures fermées".
Une réunion du Groupe Stratégique (composé de Mercedes, Ferrari, McLaren, Red Bull et Force India) et de la Commission F1 au siège de la FIA, mardi à Paris, a abouti à cette décision. Le système doit désormais être testé, pour une mise en place en 2018.
Selon les pilotes, la solution envisagée se rapproche de l'+aeroscreen+, un pare-brise assez haut mais ouvert sur le dessus, testé par Red Bull au début des essais libres du Grand Prix de Russie l'an dernier.
La FIA avait fait de ce dossier une priorité après l'accident fatal du Français Jules Bianchi au GP du Japon 2014, avec pour objectif initial le choix d'un dispositif pour la saison 2017.