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Nico Rosberg (Mercedes) reste sur trois victoires d'affilée en Principauté et mène le Championnat du monde 2016, grâce à quatre victoires en cinq manches; il est le favori doublement logique du Grand Prix de Monaco dimanche, dans les rues de la Principauté où il a grandi.
Comme il est un peu le héros local, le blond Nico a eu l'honneur et le privilège de conduire SAS le Prince Albert II autour du tracé de 3,3 km, emprunté il y a dix jours par les concurrents du GP de Monaco Historique, dans une Mercedes-Benz 300 SL Gullwing datant de 1955.
A 30 ans, Rosberg est à l'apogée de sa carrière, en train de vivre sa meilleure saison de F1. Mais il était un peu tendu, mercredi en conférence de presse, quand les journalistes anglais sont revenus sur l'accrochage du 1er tour du GP d'Espagne avec son coéquipier anglais, Lewis Hamilton .
"Je ne souhaite pas vous dire si on s'est parlé avec Lewis, ça doit rester un sujet interne à notre écurie", a dit Rosberg. Il mène toujours le championnat avec 43 points d'avance sur Hamilton, suite au double zéro pointé de Catalogne. Il a quand même consenti, à la fin, que "toute l'équipe en a parlé ensemble".
La "dream team" de Stuttgart, autour du Team Principal Toto Wolff, a tiré les leçons de ses (rares) errements passés et parfaitement géré les conséquences de l'accrochage. "Les torts sont partagés, on en a parlé, c'est la course. On perd ensemble et on passe à autre chose", a dit Wolff, en substance.
Sur le même sujet, Hamilton était beaucoup plus détendu et précis, une heure plus tard, dans le motor-home argenté de l'écurie allemande: "Ca montre que notre équipe a grandi, depuis deux ans, et que nous on a mûri, en prenant de l'âge. C'est vrai, dans le passé, il y a eu des tensions, mais là on n'a plus besoin de parler de cet incident. Et il y a toujours autant de respect entre nous", a conclu le triple champion du monde en titre, serein.
- Nouvelles gommes ultra-tendres -
Mercedes serre les rangs car en plus de Ferrari, depuis quelques mois, une nouvelle menace se profile depuis Barcelone: Red Bull est de retour, avec son prodige néerlandais Max Verstappen , 18 ans, plus jeune vainqueur de l'histoire de la F1 à Barcelone, et le souriant Daniel Ricciardo qui sera doté, ce week-end, d'une évolution du moteur Renault RE16 (badgé TAG Heuer).
"On a vu nos rivaux faire des pas en avant, donc ce sera une bagarre encore plus acharnée", résume Toto Wolff. "Red Bull a gagné à Barcelone après s'être battu contre Ferrari (suite au hara-kiri des Flèches d'Argent, ndlr). Ca veut dire qu'on est attaqués sur deux fronts. On doit rester unis, forts, pour prendre une belle revanche".
Hamilton n'a gagné qu'une seule fois en Principauté, en 2008 dans une McLaren, l'année de son premier titre mondial. Il dit adorer "faire danser une F1 dans ces rues, car c'est l'une des sensations les plus pures qu'on puisse vivre dans une voiture de course". Mais dans les F1 modernes, "on est très occupés au volant", regrette-t-il, avec beaucoup de boutons à manipuler et de procédures à retenir.
Tout risque de se jouer samedi en qualifications, les dépassements étant quasi-impossibles dans les rues de la Principauté. Et Hamilton aura le choix de s'élancer avant ou après Rosberg, en Q3, pour chasser la "pole position", si tout se passe normalement en début de séance: "On a tiré au sort à Melbourne, Nico a gagné et depuis c'est à tour de rôle. Donc samedi je pourrai choisir", a-t-il indiqué.
Une "pole" à Monaco, c'est souvent une option sur la victoire car "la F1 ici, ça ressemble souvent à un petit train. Il faut juste être en tête de train", plaisante Hamilton. C'est un circuit où "le pilote peut faire la différence, plus qu'ailleurs, à condition d'être en confiance", ajoute Sebastian Vettel (Ferrari). Pour doper la confiance, il y a les pneus. Pirelli étrenne cette semaine des nouvelles gommes "ultra-tendres". Ca va rouler très vite.