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© AFP/PASCAL GUYOT
Vue du circuit, tracé en ville, lors d'une séance de qualifications pour le GP de Monaco, le 26 mai 2016
Ceux - et ce - qu'il faudra surveiller pendant le Grand Prix de Monaco, sixième manche de la saison 2017 de Formule 1, disputé dimanche en Principauté:
. Le duel Mercedes-Ferrari se poursuit
C'est le refrain de 2017: qui de Mercedes ou de Ferrari repartira de Monaco avec le plus de points dans sa musette ? En tête du classement des constructeurs, les Flèches d'argent disposent d'un court avantage (8 points) sur la Scuderia. Côté pilotes, l'avance de Sebastian Vettel sur Lewis Hamilton est encore plus faible: 6 points seulement. "Il est toujours bon de terminer un week-end avec un avantage -même infirme- aux points, note Toto Wolff, le patron de Mercedes. Mais c'est exactement ce qu'est cet écart: infime. Nous sommes engagés dans une lutte sans merci avec Ferrari. Dans un sens, c'est excitant et stimulant. Dans l'autre, ça va nous forcer à pousser jusqu'à la limite". Sur un circuit aussi exigeant que celui du GP monégasque, où la moindre erreur coûte cher, cela laisse augurer d'un beau combat.
. Les qualifications, là où tout se joue ?
Les dépassements étant quasi-impossibles dans les rues étroites de la Principauté, on a coutume de dire que la victoire à Monaco se joue dès le samedi, en qualifications. Si la position de pointe donne, c'est vrai, un réel avantage (lors des 10 dernières éditions, 7 vainqueurs se sont élancés de la pole), elle n'est pas pour autant une garantie de succès. Lewis Hamilton (Mercedes) puis Daniel Ricciardo (Red Bull) l'ont appris à leurs dépens lors des deux éditions précédentes: une stratégie à deux arrêts aux stands -et, pour Ricciardo, l'impréparation de ses mécaniciens au deuxième arrêt- leur avait coûté la victoire.
. Les nerfs de la guerre
Monaco ? "C'est un circuit sur lequel tout se joue à la force mentale", résume Lewis Hamilton , vainqueur à deux reprises en Principauté (2008 et 2016). "Il faut être précis et avoir l'esprit clair", poursuit-il. "Et construire progressivement son rythme afin d'être à 100% au bon moment, en Q3". Même son de cloche du côté de son coéquipier Valtteri Bottas ("Il faut être très concentré pendant ce week-end mentalement épuisant. Sur chaque voiture et à chaque tour car la moindre erreur coûte cher") et du pilote de Force India Sergio Pérez ("Il n'y a pas de place pour les erreurs et il faut prendre des risques mesurés pour maximiser la performance. Votre concentration est testée pendant près de deux heures, c'est pourquoi c'est une course si difficile").
. Strass, paillettes et distractions
Hors circuit, le GP de Monaco exige aussi beaucoup des pilotes. La course phare de la saison, vitrine de la Formule 1, ne se départit pas de son lot de sollicitations, qu'elles viennent des médias, des sponsors ou des prestigieux invités. A noter cette année, entre autres, plusieurs hommages à Ayrton Senna pour les trente ans de sa première victoire en Principauté, le défilé de mode de l'Amber Lounge ou encore les célébrations des quarante ans de Renault en F1. Attention donc à ne pas se disperser !
. Le défi des nouvelles monoplaces élargies
Manier des monoplaces version 2017 à la fois plus larges et plus rapides va constituer un défi de taille dans les rues étroites du Rocher. Un challenge inédit aussi pour beaucoup, fait remarquer Tom McCullough, ingénieur en chef de Force India. En effet, "la dernière fois que des F1 aussi larges ont couru dans les rues de Monaco était en 1993". On verra donc qui a réellement pris la mesure de son bolide, estime Lewis Hamilton : "Essayer de pousser les voitures aussi près de la limite sera un véritable test pour votre connaissance de votre monoplace. Je suis sûr qu'il y aura des contacts avec les barrières".