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Le pilote allemand Sebastian Vettel
(Ferrari), victorieux du GP d'Australie, le 26 mars 2017 à Melbourne
Sebastian Vettel a mis fin à dix-huit mois de disette en remportant dimanche le Grand Prix d'Australie, première manche de la saison 2017 de Formule 1, au nez et à la barbe du favori Lewis Hamilton .
L'Allemand n'avait plus gagné depuis le GP de Singapour en septembre 2015, la plus longue disette de sa carrière depuis sa première victoire en 2008. C'est également ce jour-là que Ferrari avait remporté sa dernière victoire sur le circuit.
Pour la Scuderia, ce résultat est d'autant plus important qu'il laisse penser qu'elle a bel et bien profité du changement de réglementation technique cette saison pour se rapprocher de Mercedes, triple championne du monde en titre pilotes et constructeurs.
Aux prémices d'une nouvelle ère pour la F1, sous la houlette d'un nouveau propriétaire américain, Liberty Media, et avec des monoplaces plus rapides et au look plus agressif, on se prendrait à rêver à un changement de hiérarchie.
Tout avait pourtant bien commencé pour Hamilton, le pilote star du paddock, qui était parvenu à conserver l'avantage de sa pole position, devant Vettel. Mais le Britannique a été desservi par sa stratégie de course.
Rentré au garage avant son poursuivant, il est sorti dans le trafic pour se retrouver coincé derrière le Néerlandais de Red Bull Max Verstappen , laissant l'Allemand prendre définitivement l'avantage.
- "Prêt pour le combat" -
© AFP/Kun TIAN
Classements après le Grand Prix de F1 d'Australie
"Nous avons essayé de le (Hamilton, ndlr) garder sous pression, de l'empêcher de prendre le large, afin qu'il n'ait pas le luxe de s'arrêter quand il le souhaitait, a raconté le vainqueur. Du coup, il devait être sur la défensive et s'arrêter tôt, risquer de se retrouver dans le trafic, et ça a marché pour nous. Dans un sens, il a été malchanceux mais, dans l'autre, nous étions là à le pousser vers les stands. Nous avons fait ce qu'il fallait."
Le triple champion du monde échoue finalement à 9 sec 975/1000e de Vettel, devant son coéquipier Finlandais Valtteri Bottas et la Ferrari de l'autre Finlandais Kimi Räikkönen.
"Je suis prêt pour le combat, a réagi le Britannique. On ne peut pas gagner à chaque fois et je crois que ça va être serré. Aujourd'hui, certaines choses n'ont pas fonctionné parfaitement pour moi, mais je vais travailler pour changer ça pour la prochaine course".
Le premier rendez-vous de la saison aura été particulièrement cruel pour l'Australien Daniel Ricciardo . Le pilote Red Bull a été contraint d'abandonner devant son public au 29e tour, après une série de mésaventures.
Après une sortie de piste ayant endommagé sa monoplace en Q3 samedi, son équipe a été obligée de changer prématurément sa boîte de vitesses. L'+Aussie+ a du coup écopé d'une pénalité de cinq places sur la grille de départ, qu'il n'a ensuite pas pu rejoindre à temps, après une panne dans le tour de mise en grille. Il a finalement quitté les stands avec un retard de trois tours sur la tête de la course.
Son coéquipier Max Verstappen a lui pris la 5e place.
- Premier point pour Ocon -
Le seul Français entré dans les points est Esteban Ocon (Force India), 10e après un spectaculaire dépassement au 52e tour, alors qu'il était à la lutte avec l'Espagnol Fernando Alonso (McLaren-Honda) et l'Allemand Nico Hülkenberg (Renault).
Meilleure chance tricolore, Romain Grosjean (Haas), parti à la 6e place, a abandonné après 14 tours, sa monoplace dégageant de la fumée.
Six autres pilotes ont abandonné, dont l'expérimenté Alonso et le +rookie+ canadien Lance Stroll (Williams).
L'autre novice, Antonio Giovinazzi, premier Italien à disputer un GP depuis Tonio Liuzzi et Jarno Trulli au Brésil en 2011 et qui remplaçait Pascal Wehrlein (forfait) chez Sauber, est 12e.
Si le passé est un quelconque indicateur, la dernière fois que Ferrari s'est imposée à Melbourne, c'était en 2007 avec Räikkönen, plus tard sacré champion du monde. Vettel espère sans doute un avenir similaire.