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Lewis Hamilton (Mercedes), parti en première ligne, a encore réussi un sans-faute pour remporter dimanche le Grand Prix d'Allemagne de Formule 1, devant les deux Red Bull, et creuser l'écart en tête du Championnat du monde.
"Je suis tellement heureux de gagner ici, chez Mercedes, car je suis avec eux depuis que j'ai 13 ans", a dit le triple champion du monde anglais sur le podium. Ses deux précédentes victoires en Allemagne, à Hockenheim (2008) et au Nürburgring (2011), ont été obtenues dans des McLaren à moteur Mercedes.
Hamilton compte désormais 19 points d'avance sur son coéquipier Nico Rosberg , qui a raté son départ depuis la pole position et termine 4e de son GP à domicile, derrière l'Australien Daniel Ricciardo et le Néerlandais Max Verstappen , dans les Red Bull à moteur Renault (badgé TAG-Heuer).
"Aujourd'hui, le but c'était de rester +cool+, je n'ai pas fait la moindre erreur et au fond de moi-même je sentais que je faisais bien mon travail. Mon équipe m'a donné une bonne voiture, bien équilibrée", a ajouté Hamilton après sa 49e victoire en F1, soit deux de moins qu' Alain Prost .
C'était surtout la 4e d'affilée lors d'un mois de juillet où il a rarement été inquiété, après Spielberg, Silverstone et Budapest. Et la 6e en 7 courses, si l'on ajoute Monaco et Montréal. C'était avant le seul "jour sans" du triple champion du monde anglais, à la mi-juin, quand Rosberg a gagné à Bakou.
Comme en Hongrie, tout s'est encore joué au départ, quand Hamilton s'est mieux élancé que Rosberg, suivi dans son envol par les deux Red Bull de Verstappen Jr, très bien parti de la 4e place sur la grille, et Ricciardo, qui prenait son 100e départ en GP.
- GP à oublier pour Rosberg -
Des stratégies différentes ont un peu modifié le classement par rapport au 1er tour, en fonction du moment où les pilotes ont passé leurs trains de pneus Pirelli tendres et super-tendres, mais au bout du compte tous les caïds ont fait trois arrêts pour changer de pneus, sur une piste allemande où la dégradation des gommes les plus tendres a surpris certaines écuries.
Rosberg n'a jamais pu surmonter son départ raté. Il a aussi écopé de cinq secondes de pénalité pour un passage en force sur Verstappen, à l'intérieur de l'épingle: "Il (Rosberg) a freiné très tard, il n'a pas tourné, donc j'ai dû sortir de la piste pour l'éviter", a expliqué Verstappen.
"Lewis connaît ça...", a aussi dit le prodige néerlandais avec un sourire jusqu'aux oreilles, en faisant allusion à une manoeuvre similaire, début juillet, au dernier tour du GP d'Autriche, quand les deux Mercedes se sont accrochées.
C'était le dépassement le plus spectaculaire de la course, salué par les acclamations du Stadium d'Hockenheim, bien rempli, mais son effet bénéfique, pour Rosberg, a été annulé ensuite par les commissaires.
Comble de malchance, l'arrêt obligatoire de cinq secondes, le tarif décidé par la direction de course, a été prolongé de trois secondes "en raison de la défaillance d'une montre chrono", a révélé Toto Wolff, le Team Principal.
- Les Ferrari larguées -
Les deux Ferrari de Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen ont terminé à bonne distance, 5e et 6e, à plus de trente secondes, sans avoir jamais pu se mêler à la lutte pour le podium. Vettel a même décidé tout seul de ne pas rentrer au stand quand son équipe le lui demandait, puis de rentrer quand elle lui a dit de rester sur la piste.
Au classement des constructeurs, Red Bull passe devant Ferrari. Une nouvelle déception pour la Scuderia alors que trois semaines de trêve estivale vont permettre à toutes les écuries de prendre un peu de repos, obligatoire et constaté par huissier, les usines devant rester fermées à double tour pendant 15 jours.
Derrière les trois +top teams+, le meilleur des "autres" équipes, dotées d'un budget raisonnable, a été un autre Allemand, Nico Hülkenberg (Force India): 8e sur la grille, "Hulk" a terminé 7e devant la McLaren-Honda de Jenson Button .
Le prochain GP aura lieu en Belgique, le 28 août sur le circuit de Spa-Francorchamps, suivi une semaine plus tard du GP d'Italie à Monza.