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Les Allemands Nico Rosberg (Mercedes), qui a signé le meilleur temps des essais libres, et Sebastian Vettel (Ferrari), 3e et seul rival crédible des Flèches d'Argent, ont lancé vendredi le Grand Prix d'Allemagne de Formule 1 sur des bases 100% germaniques.
Le vice-champion du monde a terminé en tête des deux séances, sur la piste où il s'était imposé en 2014. Son meilleur tour (1:15.517) a été réalisé vendredi avec des pneus Pirelli super-tendres, suivi quelques heures plus tard par un autre tour bouclé en 1:15.614 tout aussi encourageant pour dimanche, lors d'une 2e séance largement consacrée à des simulations de course.
"C'est un bon début de week-end. Ca fait du bien de revenir ici à Hockenheim, sur ce circuit historique. L'asphalte est vieux, donc les pneus fonctionnent de manière différente de la Hongrie, où il était tout neuf", a résumé Rosberg en fin de journée. Jeudi soir, il avait passé un long moment au barbecue organisé par la marque allemande sous la tribune Mercedes. Avec dans le décor toutes les Mercedes ayant remporté un GP d'Allemagne, depuis les années 50.
Grâce à un moteur et des pneus plus performants qu'il y a deux ans, Rosberg a gagné une seconde par rapport à sa pole position de l'époque (1:16.540), suivie d'une victoire, la dernière fois que le grand cirque de la F1 a monté son chapiteau en Allemagne.
Autre motif de satisfaction, Rosberg a devancé deux fois son coéquipier britannique Lewis Hamilton , nouveau leader du championnat après trois victoires consécutives à Spielberg, Silverstone et Budapest. L'Anglais a fait dans la sobriété, restant un peu en retrait. Comme lui, il apprécie la vieille piste allemande, "car elle est bosselée et a beaucoup de caractère". Il se réserve pour samedi et dimanche, comme souvent le vendredi.
- Vettel, héros local -
Sur un circuit faisant la part belle à la puissance des moteurs V6 turbo hybrides, les blocs allemands ont d'abord creusé un écart effrayant, en première séance: plus d'une seconde sur les Ferrari et presque une seconde et demie sur les Red Bull.
La 2e séance a un peu rassuré les amateurs de suspense: Vettel, tout près de sa ville natale d'Heppenheim (47km), a terminé la journée à sept dixièmes de Rosberg et quatre dixièmes d'Hamilton. De quoi remonter un peu le moral des fans et surtout celui des organisateurs, car c'est bien lui le héros local.
Rosberg est né à Wiesbaden, à une centaine de kilomètres d'Hockenheim. Le jeune pilote de l'écurie Manor, Pascal Wehrlein, est originaire de Sigmaringen, à 220 km du circuit allemand. Quant à Nico Hülkenberg (Force India), le quatrième mousquetaire de la F1 outre-Rhin, il vient d'Emmerich, situé à moins de 400 km au nord, tout près des Pays-Bas.
Pour tenter de préserver l'avenir du GP d'Allemagne à Hockenheim, sachant que le Nürburgring a lâché l'affaire l'an dernier, les billets se vendaient à partir de 50 euros pour la journée et l'accès était gratuit pour les moins de 16 ans. Mais cela n'a pas suffi pour remplir le fameux Stadium vendredi, une veille de chassés-croisés des vacances.
Derrière les intouchables Mercedes, suivies comme d'habitude par les Ferrari et les Red Bull, le premier des "autres" à se faire remarquer a été Fernando Alonso , 7e de la 1re séance. Le double champion du monde espagnol, très souriant, a soufflé dans son stand McLaren-Honda une bougie pour son 35e anniversaire, sur un gâteau en forme de casque.
En 2e séance, les Force India, bien aidées par leurs moteurs Mercedes, ont repris l'avantage sur les monoplaces de Woking. Hülkenberg (7e) a devancé Jenson Button (8e), qui n'a fait que 16 tours avant de partir à l'hôpital de Mannheim, avec un oeil infecté. L'Anglais en est revenu peu après, totalement rassuré.
La journée de samedi sera intéressante, surtout pour les pilotes et les fans allemands. Rosberg peut prendre une petite option sur la victoire, en qualifications, et Vettel sur le podium. Ca ferait du bien au moral de la Scuderia, avant une trêve estivale méritée.