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© AFP/Andrej ISAKOVIC
Le pilote de F1 allemand Nico Rosberg
sacré champion du monde, le 27 novembre 2016 à Abou Dhabi
Nico Rosberg (Mercedes) est devenu champion du monde de Formule 1 pour la première fois de sa carrière, au bout du suspense, en terminant 2e du Grand Prix d'Abou Dhabi remporté dimanche par son coéquipier Lewis Hamilton .
"C'était une course horrible", a dit Rosberg en conférence de presse, littéralement vidé par le suspense entretenu, jusqu'au 55e et dernier tour, par son coéquipier. Car Hamilton a volontairement ralenti en fin de course pour permettre à Sebastian Vettel (Ferrari) de revenir sur Rosberg.
"On joue un titre mondial, Mercedes était déjà champion des constructeurs, j'étais en tête, donc, je faisais ce que je voulais et je dictais le rythme", s'est justifié Hamilton en conférence de presse, pressé de questions sur sa stratégie très personnelle alors qu'il avait passé toute la saison à vanter l'esprit d'équipe au sein de Mercedes.
"Je ne veux faire aucun commentaire là-dessus. Je viens de réaliser mon rêve d'enfant et je vais faire la fête. Je ne serai pas visible pendant quelques jours", a plaisanté Rosberg, finalement 2e de cette course à suspense dans laquelle il a pris un minimum de risques, car il lui suffisait de monter sur le podium en cas de victoire d'Hamilton, parti en pole position.
Rosberg, arrivé à Abou Dhabi avec une avance de 12 points, remporte finalement le championnat avec cinq points d'avance sur l'Anglais, déjà sacré trois fois. Un Hamilton prêt à tout pour arriver à ses fins, lui qui aura finalement remporté 10 Grands Prix cette saison, contre 9 victoires pour Rosberg, avec en prime un score sans appel de 12 pole positions à 8.
"C'est comme si je m'étais battu pendant toute ma carrière contre Lewis, et il a souvent gagné. Il est la référence absolue de la F1 et j'ai réussi à le battre, donc, c'est très satisfaisant", a aussi dit Rosberg.
"Lewis a perdu le titre en Malaisie, quand son moteur a pris feu. Ce sont des chose qui arrivent, car c'est un sport mécanique", a résumé Toto Wolff, le Team Principal de l'écurie allemande, qui espérait samedi une "attitude sportive" de ses pilotes. Raté.
A 31 ans, l'Allemand rejoint au palmarès de la F1 son père Keke, un Finlandais moustachu sacré en 1982 dans une Williams. "Je ne sais pas où est mon père, j'espère qu'il a survécu à cette course et qu'il va bien. Il m'a beaucoup soutenu au début de ma carrière", a rappelé le nouveau champion du monde, très soutenu à Abou Dhabi par sa femme Vivienne et plusieurs amis.
© AFP/MOHAMMED AL-SHAIKH
La Mercedes-AMG de Lewis Hamilton
en tête devant Nico Rosberg
, lors du GP d'Abou Dhabi, le 27 novembre 2016 sur le circuit Yas Marina
Rosberg rejoint aussi au palmarès mondial deux illustres compatriotes, l'incomparable Michael Schumacher , sept fois titré, et donc Vettel, quadruple champion du monde, qui le suivait de très près pendant les cinq derniers tours, mais n'a jamais tenté de l'attaquer.
- Un dépassement crucial -
"Mes pneus étaient trop usés", a expliqué le pilote Ferrari, 3e de cette course, soit son 7e podium de la saison, et 4e du championnat, in extremis, devant Max Verstappen . Puis, il a fait un compliment sincère à son compatriote Rosberg: "C'est sa journée, il mérite vraiment ce titre".
Rosberg n'a pris qu'un seul risque dans cette course, dans ce 20e tour où il a dépassé le jeune Néerlandais: "Je n'ai jamais ressenti cela dans une voiture de course. C'était très tendu, il (Verstappen) ne m'a pas laissé un centimètre, mais c'est passé", a raconté Rosberg sur ce dépassement décisif.
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Les champions du monde de F1
"Il faut lui passer devant, c'est crucial", lui avait conseillé son ingénieur de piste, sur la radio de bord. Alors Nico s'est exécuté et il a réussi son pari, puis il s'est retrouvé bloqué derrière Hamilton à qui Paddy Lowe, le directeur technique, a dit en fin de course: "Il faut accélérer le rythme, Lewis, c'est un ordre".
Mais Hamilton, seul au monde, a continué à faire la course qu'il voulait, en ralentissant le peloton de chasse, ce qui aurait pu causer du tort à Rosberg. "Je n'ai jamais douté que j'allais gagner cette course", a-t-il ajouté en guise de justification. Il aura donc tout tenté pour rafler un 4e titre mondial, mais il n'est pas arrivé à ses fins. Et il ne sort pas grandi de cette clôture d'une saison hors normes, la plus longue depuis la création du Championnat du Monde de Formule 1.