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© AFP/Anthony WALLACE
Le promoteur de la Formule-E Alejandro Agag, le 6 octobre 2016 à Hong Kong
Le feuilleton innovant de la Formule Electrique attaque sa troisième saison, dimanche dans les rues de Hong Kong, et son promoteur Alejandro Agag "refuse" toujours qu'on la compare à la Formule 1, a-t-il expliqué à l'AFP.
Entamer à Hong Kong la 3e édition de ce Championnat validé par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), dans une ville très polluée, permet de mettre en valeur deux atouts maîtres de la voiture électrique: des moteurs plus propres et un air meilleur, afin de "changer la perception qu'ont les gens des voitures électriques, pour les inciter à en acheter", résume Agag.
"L'une des solutions pour remédier à la pollution d'une ville, ce sont les voitures électriques, avec un effet immédiat sur la qualité de vie", ajoute l'Espagnol de 46 ans.
La comparaison avec la Formule 1 de Bernie Ecclestone, qui, à 85 ans, pourrait être son grand-père, revient toujours dans les interviews. "Nous refusons de les comparer, car ce sont des concepts radicalement différents. Les monoplaces électriques font la promotion d'une technologie différente. Et la Formule E colle bien avec Hong Kong et le développement durable", ajoute Agag.
- 'C'est le bon moment' -
Ce discours a déjà séduit plusieurs constructeurs majeurs: Renault e.dams est champion en titre, DS (groupe PSA) s'est associé à Virgin, Jaguar débute dimanche, Audi et BMW intensifient leur partenariat avec les écuries Abt et Andretti, les Indiens sont présents (Mahindra) et les Chinois jouent à domicile dimanche, avec trois écuries. En attendant Mercedes, peut-être en 2018, suite à une "option" annoncée cette semaine par les futurs triple champions du monde de F1.
Côté pilotes, le plateau est de plus en plus relevé, avec des déçus de la F1, comme Sébastien Buemi, le champion en titre, des reconvertis aussi en champions d'endurance, aux 24 Heures du Mans et ailleurs. En attendant peut-être le Brésilien Felipe Massa qui va arrêter la F1.
"C'est le bon moment", affirme Agag, gonflé à bloc par la confiance des industriels. "Les gens commencent à comprendre que le futur sera électrique, d'ici 20, 30 ou 40 ans. La mobilité électrique, connectée, et même sans conducteur, c'est ça l'avenir". Avec une démonstration grandeur nature, dimanche, sur un circuit en ville de 1,8 km, avec dix virages et une ligne droite de 555 mètres.
"C'est le format idéal pour la FE, des pistes courtes en plein centre-ville, sur lesquelles on ne fait pas beaucoup de bruit. Les F1 ne pourraient pas courir ici", sourit Agag, qui est en train de gagner son pari. Au calendrier de cette saison 2016/2017, il y a aussi Monaco, Paris, Bruxelles, Buenos Aires, Montréal et New-York. Autant de jolis décors pour la Saison 3 du feuilleton Formule E.