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© AFP/JOHN THYS
Au départ du GP de Belgique, le 28 août 2016, l'Allemand Nico Rosberg
démarre fort
Gros succès populaire à Spa et à Silverstone, mais déception en Allemagne et en Autriche: Lewis Hamilton et Max Verstappen ont attiré les fans sur plusieurs Grands Prix européens cet été, grâce aussi à une météo particulièrement clémente.
Le GP d'Italie, dernier opus de la "saison européenne" entamée en mai en Catalogne, sera maintenu à Monza jusqu'en 2019. Le contrat n'est pas encore signé mais Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, a rassuré les "tifosi" vendredi dans le paddock de Monza, après des mois de négociations ardues.
Avant ce "happy end" très attendu en Italie, l'effet Hamilton, triple champion du monde anglais, et le bonus Verstappen, prodige néerlandais de 18 ans, ont globalement fait progresser les affluences des GP "européens", de mai à août.
Très populaires, notamment sur les réseaux sociaux, ces deux pilotes servent de locomotives à la F1 moderne, grâce aussi à des services marketing et communication très pointus dans leurs écuries respectives, Mercedes-AMG et Red Bull Racing. De quoi aider à fédérer 3,7 millions d'internautes sur le compte Twitter d'Hamilton et déjà 358.000 sur celui de "Max la Menace", vainqueur en mai de son tout premier GP, à Barcelone (Espagne).
- Les Allemands blasés -
© AFP/BEN STANSALL
Nico Rosberg
, Max Verstappen
et Lewis Hamilton
, le 10 juillet 2016 sur le podium du Grand Prix de Silverstone
Si l'on tire le bilan des piliers historiques de la F1, sur les circuits les plus anciens, il faut noter le succès populaire de Silverstone persistant en Grande-Bretagne (139.000 spectateurs le dimanche, presque autant que le record de 2015), grâce aussi à des billets moins chers, ainsi que celui de Spa-Francorchamps en Belgique, avec plus de 85.000 fans recensés le dimanche: du jamais vu depuis 15 ans, grâce à une majorité de Néerlandais vêtus d'Orange, venus encourager la pépite Verstappen.
Malgré un public fidèle, le circuit anglais reste en danger, pour des raisons politiques tenant à la volonté de ses propriétaires, le British Racing Drivers Club (BRDC), de trouver des investisseurs fiables pour assurer la pérennité de ce temple de la F1, complètement rénové.
En Allemagne, Hockenheim aussi est menacé. Pourtant il y a quatre pilotes allemands en F1 et une écurie double championne du monde en titre, Mercedes-AMG. Mais qu'il s'agisse de Sebastian Vettel , chez Ferrari, ou de Nico Rosberg , chez Mercedes, le public local n'accroche plus. Il n'y a eu que 57.000 spectateurs le dimanche, dans un Stadium capable d'en accueillir le double. Ca fait 5.000 de plus qu'en 2014 certes, mais c'est surtout grâce aux fans de Verstappen, encore eux, venus en voisins.
- +5% en Russie -
Si l'on met de côté Monaco et Bakou (Azerbaïdjan), deux circuits en ville où le nombre de places assises, en tribunes, est forcément limité par la géographie des lieux (30.000 places environ), et où l'estimation du nombre total de spectateurs est impossible, le GP d'Espagne (80.000 le dimanche) a bien résisté et celui d'Autriche (50.000 environ) a un peu baissé, malgré le début de regain de forme des Red Bull.
En Hongrie, le chiffre officiel est le même que l'an dernier, avec 75.000 spectateurs le dimanche. En ajoutant la Russie, à Sotchi, proche de l'Europe, où le changement de dates, de l'automne au printemps, a permis de gagner 5% de spectateurs (60.000 le dimanche), cela donne un bilan global plutôt encourageant, mais sans garantie pour la suite.
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Sebastian Vettel
, le 2 septembre 2016 lors des essais à Monza
Si Ferrari remonte enfin la pente, jusqu'au sommet des podiums, cela dopera l'intérêt des fans de la Scuderia dans tous les pays du monde, y compris en Europe. Justement, le dernier indicateur de l'été européen sera connu dimanche à Monza. L'an dernier, 85.000 spectateurs avaient été recensés, dans la foulée de deux victoires de Vettel, en Malaisie et Hongrie.
Problème: le quadruple champion du monde n'a plus réussi à s'imposer depuis un an. Et un terrible tremblement de terre vient de frapper la péninsule, le mois dernier. De quoi décourager les "tifosi" ? A voir.