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© AFP/ALFREDO ESTRELLA
Le Britannique Lewis Hamilton
mène le Grand Prix du Mexique, le 30 octobre 2016 à Mexico
En Formule 1, beaucoup d'acteurs se préparent à valser à l'approche de cette fin de saison, pilotes mais aussi patrons d'écuries et sponsors, animant autant le paddock que la lutte entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg pour le titre mondial.
Alors qu'il ne reste que deux Grand Prix à disputer en novembre (Brésil et Abou Dhabi), le petit monde de la F1 bruissait à Mexico des dernières rumeurs concernant les transferts de pilotes. Si les principales écuries (Mercedes, Red Bull, Ferrari) ont déjà reconduit leurs tandems actuels, le jeu de chaises musicales bat son plein pour plusieurs autres.
En piquant l'Allemand Nico Hülkenberg à Force India, Renault a libéré un baquet dans cette équipe motorisée par Mercedes. Plusieurs candidats sont sur les rangs, dont les deux espoirs de Manor, une équipe de bas de tableau cliente elle aussi de la marque à l'étoile: l'Allemand Pascal Wehrlein et le Français Esteban Ocon.
Renault doit aussi décider du pilote qui occupera son deuxième baquet et n'a que l'embarras du choix: elle pourrait y asseoir Ocon, en accord avec Mercedes, ou garder l'un de ses pilotes actuels, le Danois Kevin Magnussen , en contact avec Haas, ou le Britannique Jolyon Palmer, qui vise Sauber.
Les Suisses de Sauber et les Américains de Haas, comme Manor, n'ont pas encore confirmé leurs pilotes pour 2017. Les négociations devraient aboutir dans les prochaines semaines, a priori avant la trêve hivernale.
- McLaren : Ron Dennis à la retraite ? -
Les incertitudes ne pèsent pas seulement sur les pilotes. Comme dans les clubs de football, les responsables d'écuries sont aussi obligés de se battre pour garder leur place. Le plus en danger est actuellement Maurizio Arrivabene (Ferrari). Il risque de faire les frais des mauvais résultats de la Scuderia... et de ses mauvais rapports avec Sebastian Vettel , selon le consultant Eddie Jordan.
Si Arrivabene part, le Français Eric Boullier (ex-Lotus), actuellement chez McLaren, pourrait bien se recaser à Maranello. Il n'aurait guère apprécié l'arrivée de Jost Capito, ex-responsable sportif de Ford et Volkswagen, en rallye, dans cette écurie qui va fêter au Brésil son 800e Grand Prix.
Chez McLaren, dont le motoriste est Honda, les mauvais résultats, mais pas seulement, pourraient provoquer une révolution de palais. Ron Dennis , son dirigeant historique, qui avait débuté comme mécanicien chez Cooper il y a 50 ans, n'a plus l'appui de certains gros actionnaires qui cherchent à le pousser vers la sortie.
McLaren serait aussi en passe de perdre l'un de ses principaux sponsors, le groupe pétrolier Mobil, qui partirait chez Red Bull, pourtant motorisée par Renault... dont le partenaire pétrolier est un groupe concurrent, Total.
Toute velléité de vérifier ces rumeurs se heurte soit au silence, soit à des sourires polis, les énormes intérêts financiers en jeu faisant relever ces discussions du monde secret des Conseils d'Administration, des lieux où se règlent autant de questions financières que d'inimitiés personnelles.
- Les Américains arrivent -
La plus grosse partie de bras de fer dépasse les pilotes et les patrons d'écurie. Le groupe américain Liberty Media a annoncé en septembre qu'il rachetait la F1 pour plus de 8 milliards de dollars, dette comprise (4 Mds USD). Une F1 jusqu'ici contrôlée par Bernie Ecclestone et le fonds d'investissement CVC Capital Partners.
"Mr E" a fêté vendredi ses 86 ans. Il règne en maître absolu depuis plus de 30 ans sur ce petit monde, mais l'arrivée de Liberty Media pourrait le contraindre à passer la main, même s'il dit avoir obtenu de jouer encore un rôle pendant encore trois ans.
Liberty Media doit encore décider comment rentabiliser sa nouvelle acquisition, alors que l'audience de la F1 ne cesse de dégringoler. Parmi les pistes: davantage de courses, notamment aux Etats-Unis (mais le calendrier en compte déjà 21 dans le monde), une plus grande présence sur les réseaux sociaux, le développement de plateformes internet et de compétitions virtuelles qui rencontrent un grand succès aux Etats-Unis.
L'arrivée des Américains suscite l'inquiétude dans le monde de la F1. "Il est très très important que les nouveaux propriétaires considèrent avec beaucoup d'attention le produit qu'est la F1, et intègrent leurs projets marketing au sein de la F1 plutôt que d'intégrer la F1 dans une stratégie marketing américaine", soulignait Bob Fernley, directeur sportif de Force India, lors d'une conférence de presse à Mexico.