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Des spectateurs australiens s'exhibent en slip de bain aux couleurs du drapeau malaisien lors du GP de Malaisie de F1 sur le circuit de Sepang, le 2 octobre 2016
Neuf Australiens qui avaient exhibé leur slip de bain aux couleurs du drapeau malaisien pendant le Grand Prix de Formule un en Malaisie ont été libérés sans aucune charge jeudi, après quatre jours de détention provisoire.
Célébrant la victoire dimanche de leur compatriote Daniel Ricciardo sur le circuit de Sepang, dans la banlieue de Kuala Lumpur, les neufs Australiens avaient fait étalage du drapeau national avant d'être arrêtés pour insulte délibérée dans l'intention de troubler l'ordre public et indécence.
Avant leur comparution devant un tribunal de ce pays d'Asie du Sud-Est aux lois sévères, Ricciardo avait appelé les autorités malaisiennes à laisser ces hommes d'une vingtaine d'années rentrer chez eux: "On dirait qu'ils ont appris la leçon, et je pense pas qu'ils recommenceront de sitôt en Malaisie", a confié le pilote de Red Bull au Daily Telegraph de Sydney.
Lors de l'audience, les prévenus en costume ont exprimé des remords pour leurs agissements dont les photos se sont répandues sur les réseaux sociaux en Malaisie, provoquant des réactions furieuses d'internautes qui les ont accusés d'insulter la nation.
"Votre comportement le 2 octobre était totalement inapproprié", a lancé le président du tribunal, Harith Sham Mohamad Yasin, qui leur a fait la morale.
"Présenter le drapeau de telle manière heurte les sentiments de tous les Malaisiens", a-t-il dit.
Mais le magistrat a pris en compte le jeune âge des prévenus, leurs remords et le fait qu'ils étaient détenus depuis dimanche. Tous ont été remis en liberté sans aucune charge.
Les manifestations d'indécence publique ne sont pas tolérées par les autorités de ce pays à majorité musulmane, où les étrangers se voient en général infliger une amende avant d'être expulsés.
La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, a de son côté expliqué que les intéressés ont reçu une assistance consulaire, tout en insistant sur la nécessité de "respecter les loi du pays dans lequel on se trouve".
"Ce qui peut être considéré comme une blague stupide entre mecs en Australie peut être perçu très différemment dans un autre pays", a-t-elle déclaré à la chaîne australienne Channel Nine.