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© AFP/Lars Baron
Nico Rosberg
, le 23 octobre 2016 à Austin avant le GP des Amériques
Nico Rosberg n'a jamais été aussi près de conquérir le Graal... Il pourrait devenir pour la première fois champion du monde de Formule 1 dès dimanche s'il gagne au Mexique et si son coéquipier chez Mercedes, Lewis Hamilton , ne fait pas mieux que dixième.
Déjà vainqueur l'an dernier ici sur l'Autodrome des Frères Rodriguez, l'Allemand s'est déjà imposé neuf fois cette année, contre sept victoires pour le triple champion du monde anglais qui le suit à 26 points.
S'il récidive au Mexique (25 points), et même si Hamilton marque le point de la 10e place, ses 50 points d'avance seront suffisants, au nombre de victoires.
"J'en suis bien conscient", a affirmé Rosberg lors d'une conférence de presse jeudi mais "je me concentre sur les choses que je peux contrôler", a-t-il temporisé.
- De la pluie dimanche ? -
Mais Hamilton, 3e derrière Schumacher (91) et Prost (51) au nombre total de victoires en F1, a survolé, dimanche dernier, le GP des Etats-Unis à Austin, ce qui peut lui donner un petit avantage psychologique.
"C'était vraiment bien d'accrocher cette 50e victoire après deux week-ends difficiles", a réagi le Britannique. En Malaisie, il avait course gagnée quand son moteur a pris feu. Au Japon, il a raté son départ et terminé 3e.
© AFP/Mark Thompson
Les pilotes Mercedes Nico Rosberg
et Lewis Hamilton
après les qualifications du GP de F1 des USA, le 22 octobre 2016 à Austin
Du coup, Rosberg peut être sacré en terminant les trois dernières manches de l'année à la deuxième place derrière Hamilton.
C'est sans compter avec l'hypothèse d'une casse mécanique, toujours probable. De quoi donner des sueurs froides aux pilotes des Flèches d'Argent, comme pour Hamilton à Austin: "J'y pensais tout le temps, je guettais le moindre bruit suspect, à chaque tour", a-t-il confié après sa démonstration.
L'ambiance sera chaude à Mexico si le temps est aussi beau que l'an dernier, les 135.000 spectateurs s'étant montrés particulièrement enthousiastes. Et s'il pleut pendant la course (50% de chances, selon la météo locale), tout sera vraiment possible, pas seulement pour Rosberg et Hamilton.
"Conduire ici donne l'impression d'être de retour sur un circuit de karting, avec les virages serrés, le bruit et l'atmosphère dans la partie du stade vraiment phénoménale", souligne Rosberg, en évoquant l'imposante tribune verticale du stade de base-ball où passent les F1 et où les trois premiers saluent la foule à la fin de la course. "C'est l'un des meilleurs podiums de l'année", affirme-t-il.
© AFP/Jean Michel CORNU, Jonathan STOREY
GP de F1 du Mexique
Dans l'histoire récente de la F1, ce ne sera que le deuxième course de F1 sur ce tracé rénové en 2014. Le GP du Mexique s'y est disputé de 1963 à 1993 sur l'ancien tracé. C'est le plus élevé de la saison de F1, à plus de 2.200 mètres d'altitude. Avec une conséquence directe sur l'adhérence: "Ce circuit est extrêmement glissant, car l'altitude diminue l'appui aérodynamique sur les monoplaces", souligne Hamilton.
- Pérez et Gutiérrez à domicile -
Les fans mexicains auront aussi deux héros nationaux à encourager, Sergio Pérez (Force India), alias "Checo", et Esteban Gutiérrez (Haas) dont les portraits géants parsèment la ville. Pérez, le plus capé des deux (111 GP, 7 podiums), s'était régalé l'an dernier en terminant 8e.
"Je vois toute l'énergie des gens ici. La popularité de la F1 grandit et cela me rend fier et je veux leur apporter de la joie dimanche même si courir chez soi apporte toujours un peu plus de pression", a souligné Pérez jeudi.
Quant à Gutiérrez, qui espère conserver son volant chez Haas l'an prochain, il attend toujours de marquer ses premiers points de la saison. Il a indiqué jeudi que Haas prendrait une décision d'ici deux semaines sur l'identité du coéquipier du Français Romain Grosjean .
© AFP/PEDRO PARDO
Les pilotes de Force India Sergio "Checo" Pérez et Nico Hülkenberg, le 26 octobre 2016 à Mexico
L'autre course dans la course, avec le podium en ligne de mire, opposera Red Bull et Ferrari, avec en jeu le titre honorifique de vice-champion du monde des constructeurs.
Si Red Bull a pris le large avec 53 points d'avance sur la Scuderia de Maranello, la fiabilité sera encore une fois cruciale pour les départager. A Austin, Red Bull a perdu Max Verstappen en route (boîte de vitesses bloquée) et Ferrari a mal serré une roue de Kimi Räikkönen, le contraignant à l'abandon.