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© AFP/LLUIS GENE
L'Allemand Nico Hulkenberg au volant de sa Renault lors des essais de pré-saison, le 10 mars 2017 sur le circuit de Montmelo, près de Barcelone
Si McLaren-Honda n'a pas fait d'étincelles en terminant dans le ventre mou du dernier Championnat du Monde de Formule 1, Renault, aux ambitions pourtant modestes, a plus que déçu: les deux écuries entament la saison 2017, dimanche à Melbourne, toujours en quête de leur gloire passée.
. McLaren-Honda (9e en 2015, 6e en 2016): pas sorti du pétrin...
Le début d'une nouvelle ère après le départ de Ron Dennis , qui s'accompagne symboliquement d'un retour à la couleur orange chère au fondateur Bruce McLaren , ne pouvait sans doute plus mal débuter chez McLaren-Honda.
La raison: de très gros problèmes de fiabilité mécanique lors des essais sur le circuit de Catalogne, dont l'ampleur remet aussi bien en cause l'avenir de l'association entre les deux entités que celui du pilote de pointe, Fernando Alonso , au sein de l'écurie de Woking.
Pourtant McLaren avait obtenu à l'intersaison que Honda, fournisseur du groupe propulseur, revoit sa copie en s'inspirant de ce que faisait Mercedes au niveau de l'emplacement de la turbine et du compresseur.
Las, la faillite de Barcelone a d'ores et déjà précipité l'introduction d'un deuxième système à Melbourne.
Seule note d'espoir dans ce domaine, la suppression du système de jetons qui limitait le développement des moteurs en cours d'année peut permettre à Honda de trouver la solution.
Ces problèmes sont d'autant plus regrettables, qu'outre le double champion du monde Alonso, l'écurie peut compter sur un pilote talentueux en la personne du Belge Stoffel Vandoorne, qui a inscrit un point pour sa seule et unique course en 2016.
Sauf renversement de situation invraisemblable, Jenson Button , dernier vainqueur sur McLaren en novembre 2012 au Brésil, ne devrait toutefois pas avoir de successeur cette saison.
. Renault (9e en 2016): des progrès attendus...
Après un retour très compliqué en 2016 ponctué par une 9e place chez les constructeurs, le départ surprise du Team Principal Frédéric Vasseur en janvier a jeté un froid sur la solidité du projet de Renault, qui vise toujours le titre à horizon 2020.
S'il n'a pas été remplacé, dans les faits c'est désormais le directeur général Cyril Abiteboul qui se trouve en première ligne pour accrocher la cinquième place du championnat constructeurs, objectif officiel pour 2017.
Les nombreux soucis de Honda à Barcelone ont masqué ceux, assez sérieux, qui ont également touché l'écurie au losange, cette dernière faisant partie des trois équipes ayant le moins roulé en essais d'avant-saison.
Il s'agit de la première monoplace 100% conçue par Renault, suite au rachat de Lotus en décembre 2015.
"Le moteur apporte une amélioration de trois à quatre dixièmes de seconde par rapport au bloc de l'an passé", assure Abiteboul, ce qui devrait selon lui permettre à... Red Bull, motorisé par Renault, de viser le titre en 2017.
Côté pilotes, Nico Hülkenberg, venu de Force India, a fait le pari que Renault serait bientôt beaucoup plus compétitif.
A 29 ans, l'Allemand a la particularité d'être le pilote ayant inscrit le plus de points dans l'histoire de la Formule 1 sans être jamais monté une seule fois sur un podium.
Il accompagnera le Britannique Jolyon Palmer, peu convaincant en 2016 avec un seul point inscrit.
Les deux hommes s'appuieront sur les précieux conseils d' Alain Prost , bombardé conseiller spécial dans un rôle cependant "non permanent".