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Le patron de Mercedes-AMG, l'Autrichien Toto Wolff, assure à l'AFP que l'écurie n'introduira pas de statut de N.1 et N.2 la saison prochaine entre ses deux pilotes rivaux, le champion du monde Lewis Hamilton et Nico Rosberg : "Nous ne voulons pas couper le stand en deux".
Q: Etait-il plus facile, ou pas, de gérer la rivalité entre vos deux pilotes cette saison ?
R: "On se connaît depuis longtemps, on a déjà vécu beaucoup de situations. Mais le championnat a été tellement complexe entre eux, et tellement intense, avec des périodes de domination successives, qu'il y a eu certains facteurs de stress à évacuer, au fur et à mesure, pour ne pas qu'ils débordent dans l'équipe. Ce n'est jamais facile mais nous y sommes arrivés et c'est aussi la gestion des relations humaines qui permet les résultats de notre équipe. Nous avons toujours eu la philosophie de les laisser courir l'un contre l'autre, sans statut de pilote N.1 ou 2, et nous ne changerons pas d'approche en 2016. Nous ne voulons pas couper le stand en deux en ayant un stratège par pilote, et cela même si (Sebastian) Vettel (Ferrari) est notre rival le plus sérieux".
Q: Où en est le débat sans fin sur les futurs moteurs de F1 ?
R: "J'ai toujours dit que la FIA (Fédération internationale de l'automobile) a raison de vouloir réduire le prix des moteurs, pour les équipes petites et moyennes. La Commission F1 a rejeté le concept d'un moteur alternatif (moins cher, ndlr), mais nous comprenons le problème et savons dans quels domaines on peut améliorer les moteurs actuels. Est-ce qu'on peut les rendre plus abordables ? On y travaille. Plus bruyants, pour améliorer le spectacle ? Il faudrait le faire. Nous travaillons sur une évolution des règlements, avec la FIA, en prévision de 2018. La F1 a toujours été un championnat de pilotes mais c'est aussi le pinacle du sport auto. La technologie est très complexe aujourd'hui mais il faut la garder à ce niveau élevé, car elle sera transférée ensuite aux voitures de série, pour tout ce qui a trait à la puissance, l'efficacité, l'hybridation. Nous voulons aussi la rendre plus abordable pour les petites écuries, en simplifiant, en standardisant certaines pièces. C'est une manière intelligente et raisonnable d'aller de l'avant. Nous ne souhaitons pas que ça dure trop longtemps, car si nous changeons les règlements pour 2018, il faut le savoir le plus tôt possible".
Q: La F1 a-t-elle raté l'occasion de mieux intégrer les femmes, dont votre épouse Susie Wolff (ex-pilote de réserve Williams F1) ?
R: Je ne peux pas être objectif, mais oui: la F1 aurait dû réaliser qu'une femme compétitive, même en ayant fait moins d'essais que d'autres pilotes, sur la grille de départ, le dimanche, aurait attiré une audience immense dans le monde entier, et permis de toucher un marché qui n'est pas intéressé par la F1. Nous avons vraiment raté une belle occasion".