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© AFP/LLUIS GENE
Le Finlandais Kimi Räikkonen au volant de la Ferrari SF70H, sur le circuit de Montmelo, près de Barcelone, le 10 mars 2017
Les huit journées d'essais sur le circuit de Catalogne, achevées vendredi, n'ont pas vraiment bouleversé l'échelle des valeurs, plaçant parmi les favoris Mercedes, suivi de Ferrari et Red Bull, à deux semaines du début de la saison 2017 de Formule 1 en Australie.
Comme en 2016, c'est Ferrari et Kimi Räikkönen qui ont signé le meilleur temps absolu. Le Finlandais a réalisé vendredi matin une marque de 1:18.634 en pneus super tendres, soit 4 secondes et un dixième de mieux qu'un an plus tôt grâce aux nouvelles règles rendant les voitures plus rapides.
Sans pour autant reprendre l'adage, il faut tout changer pour que rien ne change, affirmer que ces monoplaces élargies et allongées vont révolutionner la catégorie serait prématuré au vu de ce qu'il s'est passé à Barcelone.
"Mercedes a clairement privilégié la quantité à la qualité au niveau du nombre de tours, et malgré cela, elle n'est pas si loin de Ferrari", résume un cadre technique de Force India.
La saison dernière, les Flèches d'argent avaient amélioré leur temps des essais hivernaux de près de deux secondes lors du GP de Barcelone alors que les Ferrari n'avaient quasiment pas progressé.
Si l'écrasante domination de l'écurie de Toto Wolff, seulement 3e temps des essais avec Valtteri Bottas , ne sera peut-être pas d'emblée remise en cause, ces sessions de tests en tout genre ont nourri l'espoir des fans de F1 désireux de renouveau.
- Red Bull dans la sobriété -
D'autant que la grande liberté de recherche offerte par les nouvelles réglementations techniques et l'autorisation de développer les moteurs durant la saison empêcheront normalement que les positions sur la grille ne soient trop figées.
Derrière les paravents des "Top Teams", la pression a paru plus forte chez Ferrari que chez Red Bull, qui a devancé la Scuderia au Championnat constructeurs 2016.
On a ainsi vu un Daniel Ricciardo très souriant prendre un bain de foule dans la tribune principale vendredi.
L'attelage de l'Australien avec Max Verstappen promet beaucoup.
"C'est compliqué d'établir une hiérarchie puisqu'on ne connait pas pas la quantité de carburant embarquée par les autres équipes", indique Verstappen, très mature malgré ses 19 ans.
"Les voitures sont récentes, on peut encore faire beaucoup de changements dans les réglages et rien ne dit que l'on ne trouvera pas une direction qui nous fera grandement progresser", prévient le plus jeune vainqueur d'un GP dans l'histoire de la F1, à Barcelone en mai dernier.
L'écurie possédée par Dietrich Mateschitz compte évidemment sur son emblématique directeur technique, Adrien Newey, pour retrouver le lustre qui lui a permis de remporter les titres pilotes et constructeurs entre 2010 et 2013.
Comme à son habitude en début de saison, il a choisi la sobriété à Barcelone avec une voiture au design épuré par rapport à ses rivales directes, les Ferrari et les Mercedes, dotées de gadgets parfois extravagants.
- Le calvaire de McLaren -
"Je pense qu'essayer d'introduire une impression de vitesse en élargissant le nez, les pontons et l'aileron avant, ça fait un peu Satanas et Diabolo", explique-t-il.
"On verra apparaître de nouvelles pièces mais nous voulions d'abord laisser la voiture dans son jus afin de comprendre ce que nous avions entre les mains", confie Newey.
Loin de ces considérations, McLaren a poursuivi son calvaire vendredi, avec deux immobilisations en piste pour Fernando Alonso , et des performances qui les laissent pour l'instant à presque quatre secondes des meilleurs.
A force d'être ramenée au garage, poussée par des mécaniciens après une énième panne, la MCL32 va finir par démontrer un potentiel certain dans une discipline de vitesse moins rapide, le bobsleigh.