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© AFP/LLUIS GENE
Sebastian Vettel
au volant de sa monoplace Ferrari SF70H, sur le circuit de Montmelo de Barcelone, le 9 mars 2017
En signant jeudi à Barcelone le meilleur temps des essais hivernaux jusqu'à présent, Sebastian Vettel a mis en lumière le bon travail visiblement effectué par Ferrari à l'intersaison et ses ambitions retrouvées pour 2017.
Le pilote allemand n'est pas descendu sous 1 minute 19 secondes (1:19.024), mais c'était volontairement car il en a gardé sous la semelle en ralentissant avant la ligne.
S'appuyant sur une solide fiabilité, contrairement à McLaren, Ferrari travaille sans gros nuage à l'horizon. Seul un "petit contretemps technique", dont la nature n'a pas été précisé, a légèrement retardé l'écurie italienne dans la matinée de jeudi.
Le comportement de la voiture dans les courbes, par rapport à la Red Bull en particulier, est jugé particulièrement satisfaisant.
- Une voiture conforme au style de Vettel -
Le départ abrupt de James Allison du poste de directeur technique en juillet dernier semble avoir été digéré.
Et la gestion de Maurizio Arrivabene, taclée par Bernie Ecclestone en fin de saison avant que le grand argentier de la F1 ne soit écarté par Liberty Media, ne fait plus débat.
"Ferrari a conçu une voiture qui correspond au style affiché par Vettel lors de ses années chez Red Bull", croit savoir un ingénieur de Haas.
La SF70H se différencie de toutes les autres monoplaces du plateau par des éléments de guidage de flux incorporés au niveau des roues et des appendices aérodynamiques plus complexes devant les prises d'air.
Toutes les équipes ont cherché durant l'intersaison, dans un règlement technique largement refondu, la faille, qui, bien exploitée donnerait un avantage décisif.
Alors qu'avec les nouvelles F1, la marge d'erreur est devenue "extrêmement faible", comme le dit Marcus Ericsson , le Suédois de Sauber, Ferrari, avec Vettel et son coéquipier Kimi Räikkönen, peut compter sur deux pilotes à la fois très expérimentés et installés depuis plusieurs années.
Il n'en fallait pas plus mardi à Lewis Hamilton , pourtant à 3 dixièmes de Vettel seulement, pour décréter que Ferrari était le favori cette saison, histoire surtout de mettre la pression sur le rival.
Vettel a logiquement rejeté l'assertion du pilote britannique de Mercedes, jeudi durant la pause.
Et s'il n'oublie pas Red Bull, pour le quadruple champion du monde c'est bel et bien l'écurie de Toto Wolff qui devrait encore jouer les premiers rôles, du moins au début du calendrier.
"Si vous regardez le nombre de tours effectués par Mercedes ici, le fait qu'historiquement ils roulent lentement durant les essais et qu'ils sont ensuite capables d'élever le niveau pour les courses, c'est très clair", affirme-t-il.
"Ils vont très vite: si vous regardez leur temps sur les long relais, c'est toujours l'équipe à battre", confie Vettel.
- Pas de victoire depuis 2015 -
L'écurie de Maranello a elle-même brouillé les cartes en privilégiant les pneus médium aux pneus tendres durant les cinq premiers jours d'essais.
Et comme les autres, elle a joué sur la quantité de carburant, qui tient aussi un grand rôle dans ce poker menteur avec des bolides pouvant embarquer jusqu'à 105 kg d'essence.
"Pour nous, ce qui importe, ce n'est pas de savoir où on se situe à ce moment précis mais ce qu'il reste à améliorer", déclare Vettel.
"En terme d'objectifs à atteindre d'ici à vendredi soir, on est sans doute un petit peu en retard car on aimerait avoir fait plus de tours et il nous reste donc pas mal de travail", ajoute-t-il.
"Ce matin, il est clair qu'on cherchait à aller plus vite que depuis le début des essais la semaine dernière mais regarder le temps d'un seul tour ne signifie pas grand chose actuellement", souligne celui dont l'équipe a beaucoup à se faire pardonner auprès des tifosi.
Troisième au championnat constructeurs en 2016 derrière Mercedes et Red Bull, la Scuderia n'a en effet pas remporté de GP depuis le succès de Vettel à Singapour en septembre 2015.