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© AFP/Dan Istitene
Le patron de la F1 Chase Carey en conférence de presse en marge du GP du Canada, le 9 juin 2017 à Montréal
"Nous sommes très optimistes sur le futur", a indiqué vendredi le patron de la F1, l'Américain Chase Carey, en marge du GP du Canada au sujet des changements préparés par Liberty Media, le nouveau propriétaire de la discipline.
Q: Que répondez-vous à ceux qui critiquent le manque de décisions visibles depuis votre prise de contrôle de la F1?
R: Notre horizon n'est pas août prochain. Il s'agit de savoir où nous nous trouverons en 2020. Il y a eu une transition dans le management de la discipline six semaines avant le début de la saison. La première chose à faire au plus vite était de mettre en place une organisation pour gérer les affaires courantes cette année. Mais je suis d'autant plus confiant désormais que j'ai pu mesurer à quel point la F1 est unique. Je n'étais pas impliqué dans ce sport jusqu'à très récemment. Nous ne sommes pas si éloignés de ce que nous cherchons à créer: un spectacle excitant pour les fans du monde entier, avec des histoires et des drames. Nous voulons de grosses personnalités sur et en dehors de la piste. C'est pour cela que nous avons un dialogue nourri avec les pilotes. Nous sommes très optimistes sur le futur".
Q: Et à ceux qui vous reprochent de vouloir "américaniser" ce sport?
R: "Je veux les rassurer. Depuis que j'ai pris mes fonctions, j'ai pu constater à quel point le coeur de ce sport bat en Europe de l'Ouest, et j'entends bien que cela continue, même si nous aurons peut-être bientôt une course à New York, Miami ou Las Vegas. Par contre, je veux que les fans se déplaçant sur les circuits vivent une expérience exceptionnelle. Et là nous pouvons apporter notre savoir-faire".
Q: On évoque des prochaines saisons à 25 courses, contre 20 actuellement, une perspective qui n'enchante pas certains pilotes comme Alonso ou Hamilton. Qu'en est-t-il exactement?
R: "Dans ce domaine, la priorité est d'améliorer la qualité de celles qui sont déjà au calendrier. On souhaite créer à chaque course un évènement qui dure toute une semaine, afin de s'emparer complètement de la ville. C'est une opportunité pour nous de pouvoir raconter une histoire. Il y a beaucoup d'endroits dans le monde qui souhaitent accueillir un Grand Prix. Nous menons plusieurs discussions en parallèle. Nous pensons que notre marché devrait s'étendre dans des circuits situés près de mégalopoles, des villes-monde comme Montréal. Une des décisions que nous avons prises c'est de lancer un audit pour comprendre ce que la F1 apporte du point de vue économique à ces villes".
Q: Le calendrier de la saison est finalisé tous les ans très tard, en décembre, ce qui pose des problèmes en terme de visibilité. Est-ce cela peut changer?
R: "Nous devons respecter le processus d'approbation mis en place avec la FIA. Mais il est vrai que nous espérons accélérer sur ce plan, en finalisant plus tôt les calendriers futurs, ce qui permettra notamment aux promoteurs de mieux travailler pour populariser leur destination auprès des touristes étrangers qui pourraient être intéressés".
Q: Comment allez-vous gérer la question de la télévision payante, aux audiences plus faibles avec donc moins de visibilité pour les sponsors, eux qui assurent une grande partie des ressources financières?
R: "Il y a chaque jour davantage de choix pour les consommateurs, qu'il s'agisse de télévision gratuite, payante ou de plates-formes numériques. Mais nous devons leur fournir une expérience enrichie avec notre propre plateforme alors même que l'univers audiovisuel devient de plus en plus compliqué. Cela sera crucial pour sensibiliser les plus jeunes à ce sport".
Q: Que comptez-vous faire au sujet des coûts de fonctionnement trop élevés pour les écuries?
R: "C'est un sujet important. Le problème réside dans la disparité des dépenses entre les différentes équipes. Nous devons nous pencher sur la façon dont les équipes dépensent de l'argent pour devancer la concurrence sur la piste. Nous voulons que les écuries aient un bon modèle économique tout comme les promoteurs. Nous sommes engagés dans ce processus. Il y a des discussions à tous les niveaux".
Propos recueillis en conférence de presse