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© AFP/FRANCK FIFE
La Peugeot du Français Sébastien Loeb lors de la 4e étape du Dakar, entre San Salvador de Jujuy en Argentine et Tupiza en Bolivie, le 5 janver 2017
Bis repetita pour Sébastien Loeb. Le Français de Peugeot s'est offert une deuxième victoire dans le Dakar-2017 vendredi, à l'issue d'une 5e étape raccourcie en raison des intempéries ayant rendu le terrain impraticable entre Tupiza et Oruro, en Bolivie.
Image forte saisie par un photographe en voiture vendredi matin sur la route entre Tupiza et Uyuni: un camion d'assistance renversé, pris dans un véritable torrent.
"On vient de se taper 300 bornes sous la pluie, j'ai eu du mal à me réchauffer. C'est vraiment difficile, il fallait être dur et donner toutes ses forces pour résister au froid", témoignait à l'arrivée le Français Adrien Van Beveren, 3e de l'étape et au général en moto.
"Je peux vous dire qu'aujourd'hui un camping-car sur le bivouac, c'est carrément un luxe. Avoir ma petite soeur qui m'a fait réchauffer des pâtes, c'est encore mieux qu'un morceau de foie gras au Nouvel an", ajoutait-il.
Loeb, qui avait déjà remporté la deuxième étape mardi, a très bien négocié le début de spéciale, jusqu'à compter 6 minutes d'avance sur son premier poursuivant, l'Espagnol Nani Roma, avant de perdre du temps en navigation.
L'Alsacien a rallié le premier l'arrivée de la première partie de spéciale, où la course a été arrêtée après 219 km, devant Roma et son coéquipier Stéphane Peterhansel, qui prend du même coup la tête au classement général, avec 1 min 09 d'avance sur le vainqueur du jour, 2e.
"C'était super compliqué, a réagi Loeb de retour au bivouac. Si on avait fait une spéciale comme ça l'an dernier, je pense qu'on y laissait une heure. On aurait été incapable de faire ce qu'on a fait, c'est bien, on a quand même compris pas mal de choses."
Seul du groupe de tête en moto à ne pas s'être laissé déborder en navigation, le Britannique Sam Sunderland, au guidon de sa KTM, a doublé sa deuxième victoire sur le Dakar (après 2015) d'une place de leader au général. Après deux abandons prématurés, il accède aussi pour la première fois à la sixième étape de l'épreuve.
Le Portugais Paulo Gonçalves est 2e (+7:07.) et le Français Adrien Van Beveren 3e (+7:19.).
- Favoris maltraités -
Un homme averti en vaut deux et les organisateurs de ce 39e Dakar, en estimant que cette édition était la "plus dure" sur le continent sud-américain, avaient prévenu les concurrents. Mais les plus téméraires ont payé leurs excès au prix fort.
Avant même le départ de l'étape vendredi, l'Espagnol de Peugeot Carlos Sainz a dû se résoudre à un 5e abandon consécutif.
La veille, dans la 4e étape entre San Salvador de Jujuy (Argentine) et Tupiza, alors qu'il ne lui restait que 5 kilomètres de spéciale, Sainz était parti en tonneaux pour finir sa course dans un ravin. Remettre en état son véhicule dans la nuit était impossible.
Jeudi déjà, le Qatari Nasser Al-Attiyah , vainqueur du Dakar en 2011 et 2015, au volant de sa Toyota, et l'Australien Toby Price, tenant du titre à moto, au guidon de sa KTM, avaient quitté l'épreuve prématurément sur accident.
Egalement avant le départ de l'étape vendredi, l'Espagnol Joan Barreda Bort, qui occupait confortablement la tête de la course dans la catégorie moto avec plus de 18 minutes d'avance, avait écopé d'une heure de pénalité.
La raison: un ravitaillement hors-zone lors de l'étape de la veille. Tout comme ses coéquipiers chez Honda, le Français Michaël Metge, l'Américain Ricky Brabec et le Portugais Paulo Gonçalves.
Originellement, cette 5e étape devait relier Tupiza à Oruro sur 692 km, dont 447 chronométrés pour les autos, motos et quads, un peu moins pour les camions (683 km, dont 438 chronométrés).
Samedi, les concurrents prendront le départ de la plus longue spéciale de ce Dakar: 527 km chronométrés entre Oruro et La Paz pour les autos, motos et quads, 513 pour les camions, pour un total de 786 km pour les premiers et 772 km pour les seconds.
Si la météo le permet... "Parce que là, ça tourne à la catastrophe", notait Stéphane Peterhansel.