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© AFP/DAMIEN MEYER
L'Oreca-Gibson N.38, pilotée par le Français Thomas Laurent, au 24 Heures du Mans, le 18 juin 2017
La 85e édition des 24 Heures du Mans a été complètement relancée par l'abandon du leader, la Porsche N.1 (LMP1), ce qui permet à midi à une LMP2 d'être en tête à trois heures de l'arrivée.
La Porsche N.1, en tête des dimanche depuis une dizaine d'heures, s'est arrêtée en piste alors qu'elle était pilotée par André Lotterer, victime d'un problème moteur. L'abandon a été officialisé à 11h41 (09h41 GMT), soit à 03h19 de la fin de la course.
Le nouveau leader est donc, et c'est une grosse surprise, une LMP2.
Il s'agit de l'Oreca-Gibson N.38 de l'écurie Jackie Chan DC Racing, avec au volant le Français Thomas Laurent, qui vit une première expérience extraordinaire aux 24 Heures du Mans.
Derrière, à charge maintenant pour Brendon Hartley dans la Porsche N.2 de mener la charge pour reprendre les 12 tours de retard afin de tenter de remettre une LMP1 en tête.
Le Néo-Zélandais cravachait déjà pour assurer un doublé, il doit désormais sauver l'honneur.
Au vu des temps respectifs, la jonction en tête pourrait ne s'effectuer que dans la dernière demi-heure de course, laissant le suspense entier.
L'abandon de la Porsche N.1 après ceux dans la nuit de deux Toyota, ne laisse que deux LMP1 en piste ce qui signifie qu'au moins une LMP2 montera sur le podium.
Constatant les problèmes de Porsche, l'équipe Jackie Chan DC Racing appartenant au célèbre acteur hongkongais a confié le volant de son Oreca à Thomas Laurent, son plus jeune mais plus efficace relayeur.
- 'Encore des surprises' -
Le jeune Français a déjà remporté en début de saison les 6 heures de Silversone avec ses équipiers chinois Ho-Pin Tung et britannique Oliver Jarvis.
"Voir une LMP2 en tête à ce moment de la course, c'est incroyable", a souligné Jarvis.
Tung est lui le premier pilote chinois à occuper la première position en course dans l'épreuve d'endurance mancelle.
Derrière, Toyota se met également à croire à un retournement de situation extraordinaire après ses malheurs de la nuit.
La dernière Toyota rescapée, la N.8, se trouve à 9 tours de la Porsche N.2, en 10e position, mais tournait avant l'abandon de la Porsche N.1 à un rythme plus rapide que le reste des voitures encore en piste.
"Je ne serais pas étonné qu'on ait encore des surprises, les mécaniques sont usées et avec la chaleur qui monte elles vont encore souffrir", avait prédit dans la matinée Bernard Ollivier, directeur général adjoint d'Alpine.
La voiture N.35 de l'écurie française, pilotée par le Français Pierre Ragues se trouvait en 4e position à midi, à deux tours du leader.
"Si on arrive à mettre une Alpine sur le podium du général, on sera très heureux, autant que pour la victoire en LMP2 l'an passé", a-t-il ajouté.
Dans la catégorie GT, c'est la Corvette du trio Magnussen-Garcia-Taylor qui menait la danse à 12h00 (10h00 GMT).