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La longue préparation pour les 24 Heures du Mans se termine mercredi et jeudi soir pour Porsche, Audi et Toyota, lors des essais libres et qualificatifs de la 84e édition de la grande course d'endurance automobile.
L'enjeu purement symbolique sera de faire mieux que la pole position réussie l'an dernier par la Porsche 919 Hybrid de Dumas-Jani-Lieb, en 3 min 16 sec 887/1000. Audi en était encore loin lors de la rituelle Journée Test, il y a dix jours: le Brésilien Lucas Di Grassi (3:21.375) n'a pas forcé.
Si l'on se fie plutôt aux deux premières manches du Championnat du Monde d'Endurance, les trois marques candidates à la victoire finale ont beaucoup progressé en performance pure cet hiver et la pole 2015 de Neel Jani devrait voler en éclats, mercredi ou jeudi soir. Sans garantie de fiabilité pour la course dont le départ sera donné, samedi à 15h00 locales (13h00 GMT) par l'acteur américain Brad Pitt.
Dans l'autre Porsche, ces deux longues séances de travail permettront à Mark Webber , dans la 919 Hybrid arborant le N.1 des champions du monde en titre, partagée avec Timo Bernhard et Brendon Hartley, d'asseoir leur statut de favori face aux deux Audi R18 à moteur diesel et aux deux Toyota TS050 Hybrid. Car cette édition 2016 est un peu plus raisonnable, avec deux protos par candidat à la victoire, au lieu de trois l'an dernier pour Audi et Porsche.
Les trois caïds de l'endurance mondiale devront faire un sans-faute pour éviter qu'un proto non-hybride, aligné par les Suisses de Rebellion ou les Autrichiens de ByKolles, réussisse à monter sur le podium, comme à l'époque glorieuse des Pescarolo-Judd du grand Henri, quadruple vainqueur comme pilote. Une Rebellion était sur le podium des Six Heures de Spa, début mai, et c'est donc l'année de l'espoir pour les privés de la catégorie reine (LMP1).
- Ford en vedette américaine -
Cette 84e édition ne sera pas raisonnable du tout au niveau de la liste des engagés: 60 voitures, un record depuis les années 50, grâce à des nouveaux stands construits par l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) qui attend encore 250.000 spectateurs dans la Sarthe cette semaine.
La catégorie LMP2 sera la plus fournie (23 voitures engagées), la plus équilibrée et donc la plus indécise, avec en vedette une marque prestigieuse, Alpine, et ses deux protos bleu de France à bande tricolore, mais aussi un ex-champion du monde de football, le "divin chauve" Fabien Barthez, dans une Ligier de l'écurie qu'il a créée cette année avec Olivier Panis , vainqueur du GP de Monaco 1996. Deux motifs de se réjouir à l'avance pour les fans français.
Côté GT, ce ne sera pas raisonnable non plus car Ford a mis les gros moyens pour son retour, 50 ans après le triplé historique de 1966: quatre voitures engagées par l'écurie américaine de Chip Ganassi, une référence outre-Atlantique, et une brochette de pilotes de très haut niveau dont deux authentiques champions d'Indycar, le Manceau Sébastien Bourdais et le Néo-Zélandais Scott Dixon .
Pour gagner au Mans cette année, dans la catégorie GTE-Pro, Ford devra battre Ferrari et surtout Porsche, qui engage deux des trois vainqueurs de l'an dernier au classement général: Earl Bamber et Nick Tandy piloteront des 911 RSR officielles. Pendant ce temps, en Azerbaïdjan, leur compère Nico Hülkenberg tentera de rentrer dans les points au GP de Bakou de Formule 1, dans une modeste Force India. Chacun son truc.