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© AFP/Jonathan Nackstrand
Le Français Sébastien Ogier (à droite) et son co-pilote Julien Ingrassa remportent le Rallye de Suède le 10 février 2013 à Hagfors
Le Français Sébastien Ogier (VW Polo R), après plus d'un an de disette consentie, s'est imposé de nouveau lors du Championnat du monde WRC, offrant dimanche en Suède un premier succès à Volkswagen et rejoignant son compatriote Sébastien Loeb (Citroën) au palmarès de cette épreuve.
Le nonuple champion du monde, futur retraité, n'a pas gagné son pari de remporter un nouveau et ultime succès sur les chemins forestiers envahis par la neige. Cependant, grâce à une solide deuxième place, le vainqueur 2004 offre à la France un premier doublé dans cette 61e édition d'un rallye généralement chasse gardée des pilotes nordiques.
En signant le meilleur temps de la Power Stage (ES22), Ogier se place en outre en tête du Championnat du monde devant Loeb.
Le Français, après une saison "sabbatique" --il avait signé fin 2011 un contrat de trois ans avec Volkswagen Motorsport mais devait attendre que la Polo R soit prête-- a parfaitement retrouvé ses sensations avec ces voitures de 300 cv.
Mais l'ancien pilote Citroën a également fait fructifier tout le travail de reconnaissance effectué l'an dernier au volant d'une modeste Skoda Fabia S2000. Cette première victoire pour Volkswagen vient confirmer qu'il avait fait le bon choix.
Sur un parcours qui ressemblait beaucoup à l'édition 2012 - mise à part l'incursion en Norvège effectuée cette fois le dimanche et non le vendredi - Ogier, le plus rapide aux essais qualificatifs, a pris le commandement des opérations dès l'ES2.
Décidant stratégiquement de s'élancer vendredi de la 17e et dernière position des WRC, Ogier a remporté cinq des huit premières spéciales de la première journée rentrant au parc fermé avec une trentaine de secondes sur Loeb et le Finlandais Jari-Matti Latvala , le vainqueur 2012.
Cet écart énorme lui a permis ensuite de gérer les deux journées suivantes montrant qu'à 29 ans, il avait mûri et était devenu moins sanguin.
Samedi soir, Loeb ne lui avait repris que cinq secondes en 114 km tandis que Latvala avait bien du mal avec les réglages de sa Polo - il finira par utiliser ceux d'Ogier - se faisait dépasser pour le podium virtuel par le Norvégien Ostberg, donné pour l'un des favoris au volant d'une Ford, constructeur qui était invaincu en Suède depuis 2005.
Dimanche, malgré un pressing haletant - il gagne les trois premières spéciales de la matinée - Loeb, en tapant dans un mur de neige dans l'ES21, perdra ce qu'il avait grignoté et tout espoir de conquête. Il sera finalement distancé de 41 secondes et 8/10e par Ogier, qui signe le huitième succès de sa carrière, le dernier remontant au rallye de France 2011.
Mais cette défaite du multiple champion du monde avait selon lui une toute autre origine: "J'ai raté mes essais qualificatifs par manque d'agressivité. C'est au moins l'une des raisons, mais Ogier a fait un rallye parfait", estimait Loeb en guise de conclusion.