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La cohabitation entre Sebastian Vettel et Daniel Ricciardo chez Red Bull Racing ne fait pas de vagues, pour l'instant, car les deux pilotes ont choisi de gérer tranquillement cette saison de transition pour l'écurie quadruple championne du monde en titre.
Au volant de la nouvelle RB10 à moteur Renault V6 turbo hybride, le bilan provisoire, après 11 manches, est très favorable à l'Australien de 25 ans, qui a fait ses classes chez HRT, puis Toro Rosso, et a été promu cet hiver dans le baquet longtemps occupé par son compatriote Mark Webber .
Pour sa première saison dans un "top team", Ricciardo a déjà gagné deux fois (Canada, Hongrie). Il a surtout été le seul pilote capable de battre les pilotes Mercedes, à la régulière, sur la distance d'un Grand Prix, et il pointe, juste récompense, à la 3e place du classement du championnat du monde. Avec 43 points d'avance sur son illustre coéquipier, 6e seulement.
Et encore, Ricciardo s'est fait déclasser, en Australie, du premier podium de sa carrière en F1, 2e devant son public, dès sa première course chez Red Bull. Comme d'habitude, il a positivé, car il n'y était pour rien (consommation d'essence trop importante) et avait quand même eu l'honneur de participer à la cérémonie protocolaire, son déclassement intervenant plusieurs heures après l'arrivée.
Depuis Bahreïn en avril, c'est un festival: en neuf GP, Ricciardo a terminé sept fois dans le Top 4 et raflé quantité de points (131), pendant que Vettel accumulait déceptions et frustrations. Vendredi encore, à Spa, le quadruple champion du monde en titre n'a pu faire que 11 tours le matin, puis il a dû faire l'impasse sur la 2e séance d'essais libres, moteur et boîte en vrac.
- Vettel: 'J'apprends beaucoup cette année' -
"Daniel fait un excellent boulot et je suis le premier à lui tirer mon chapeau", confie Vettel dans une longue interview publiée cette semaine par le magazine AutoHebdo. "J'épluche ses données et j'analyse son pilotage, comme il le fait avec les miennes, ce qui est normal entre équipiers. Le fait qu'il veuille être plus rapide que moi est dans l'ordre des choses, tout comme je souhaite l'inverse. Ses deux victoires ne changent rien".
L'ingénieur français de Vettel, Guillaume Rocquelin, donne une explication intéressante sur la frustration de son pilote préféré: la RB10 est plus difficile à piloter que la RB9 de l'an dernier, pour cause de nouvelle règlementation, alors que pour Ricciardo elle est bien meilleure que la modeste Toro Rosso dans laquelle il a appris son métier de pilote de F1. "D'où un niveau d'attente différent", résume "Rocky".
C'est une piste bien plus satisfaisante que celle du jeune père de famille ayant perdu, automatiquement, quelques dixièmes de seconde au tour à cause de ses nouvelles responsabilités: "Pour moi, ce sont des bêtises", rigole Vettel. Il s'est déjà énervé cette saison, sur sa radio de bord, mais c'était parce qu'il n'arrivait pas à doubler la Ferrari de Fernando Alonso à Silverstone, pas à cause de Ricciardo.
Comme les Mercedes sont loin devant, quasiment intouchables, Vettel a choisi de ne pas se casser la tête: "Il y a toujours quelque chose à apprendre de toutes les situations. J'apprends beaucoup cette année, mais mon expérience passée me fait dire que j'ai toujours autant envie de gagner", ajoute le pilote Red Bull.
C'est ici-même, à Spa-Francorchamps, que Vettel avait entamé, il y a un an, une série de neuf victoires synonymes de 4e titre mondial d'affilée. Depuis, son compteur est bloqué à 39 GP remportés, à 27 ans seulement. Quant aux rumeurs de départ chez Ferrari, McLaren ou Mercedes, il les balaie en quelques mots: "J'ai un contrat jusqu'à fin 2015".
Plus de titres : 5 par Yoann Bonato (2017, 2018, 2020, 2021 et 2023). Copyright Sportquick/Promedi ... |