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La Volkswagen Polo pilotée par le champion du monde français Sébastien Ogier au Rallye de Grande-Bretagne le 16 novembre 2013
Sébastien Ogier (Volkswagen), qui a succédé l'an dernier à Sébastien Loeb, espère étrenner son premier titre mondial en remportant cette semaine le Rallye Monte-Carlo en ouverture du Championnat du Monde des Rallyes (WRC).
Honneur au champion, la 82e édition du rallye le plus connu au monde débute jeudi matin sur ses terres des Hautes-Alpes, autour de sa ville natale de Gap. Et Ogier est d'autant plus favori que Loeb, sept fois vainqueur en Principauté, n'est plus là du tout.
Le nonuple champion du monde alsacien n'a disputé que quatre manches du WRC l'an dernier, en remportant deux (Monte-Carlo, Argentine), puis il s'est définitivement reconverti sur circuit. Ogier a remporté les deux autres duels avec son glorieux aîné (Suède, Alsace), sur la voie royale d'une saison 2013 conclue par un premier sacre amplement mérité.
Ogier a déjà remporté le "Monte-Carl" en 2009, mais c'était à ses débuts en rallye, dans une Peugeot 207 aux couleurs de Michelin, et en ouverture du Challenge intercontinental des rallyes (IRC), moins coté que le Mondial WRC. L'ancien moniteur de ski d'Orcières-Merlette est ensuite devenu pilote officiel Citroën, aux côtés de Loeb, puis il est passé chez Volkswagen et a fait débuter la Polo-R, il y a tout juste un an, en signant un temps scratch mémorable dans la toute première spéciale, pour marquer le coup, puis terminant sagement à la 2e place, derrière l'inévitable Loeb.
Depuis un an, tout a changé, et pas seulement l'identité du champion du monde en titre. Quatre marques sont en effet au départ de ce 82e Monte-Carlo, une première depuis l'édition 2008 (Ford, Citroën, Subaru et Suzuki). Hyundai rejoint en effet le club très "sélect" du WRC cette année, à l'issue d'une préparation intensive et avec des moyens conséquents, autant techniques qu'humains.
Effectifs chamboulés
Le Belge Thierry Neuville (ex-Ford), dauphin d'Ogier en 2013, sera le fer de lance de la marque coréenne en 2014, et plusieurs pilotes se succèderont dans la deuxième i20, selon les surfaces, à commencer par l'Espagnol Dani Sordo (ex-Citroën) cette semaine. Si cette saison de rodage est aussi réussie, ou presque, que celle de VW l'an dernier, les fans de rallye vont se régaler.
En dehors de VW, chez qui le Finlandais Jari-Matti Latvala a conservé son baquet, les effectifs ont été chamboulés. Son compatriote Mikko Hirvonen , décevant chez Citroën, est rentré au bercail, chez Ford. Il aura à ses côtés le Polonais Robert Kubica , ex-pilote de Formule 1 et champion 2013 de la catégorie WRC-2 pour sa première saison complète en rallye.
© AFP/Thomas Frey
Le pilote belge Thierry Neuville
pendant le Rallye d'Allemagne le 25 août 2013 près de Neumagen
Citroën a revu ses ambitions à la baisse, en recrutant le jeune Norvégien Mads Ostberg (ex-Ford) et le Britannique Kris Meeke, qui a peu d'expérience en WRC. La marque française visera quelques coups d'éclat ponctuels, pendant que Loeb dispute le Championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC). Elle renvoie aussi l'ascenseur, en ne disparaissant pas brutalement, à cette discipline qui lui a tant apporté.
Le départ symbolique a été donné lundi soir à Monaco, et la séance d'essais ("shakedown") est prévue mercredi matin près de Gap. Elle ne servira pas à déterminer l'ordre de passage dans la première spéciale, prévue jeudi matin. Car c'est bien Ogier, le héros local, avec son numéro 1, qui ouvrira le bal devant des milliers de fans.
L'Automobile Club de Monaco (ACM) a concocté un menu copieux avec 383 km chronométrés, tout au long de 15 épreuves spéciales réparties sur trois jours. Le tout devrait être arrosé de pluie, de verglas et de neige. Tout se terminera samedi dans les Alpes-Maritimes, derrière Nice, autour du fameux col de Turini.
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