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© AFP/JEAN-PIERRE CLATOT
Sébastien Ogier au volant de sa Ford Fiesta lors de la 9e spéciale du Rallye Monte-Carlo, le 21 janvier 2017 à Ozé
Sébastien Ogier (Ford Fiesta RS), nouveau leader samedi soir après la sortie de route de Thierry Neuville (Hyundai i20), n'est plus qu'à 54 km d'une 4e victoire d'affilée au Rallye Monte-Carlo, après les cinq épreuves spéciales de la 3e journée.
Jusqu'à l'ES13 rien ne paraissait pouvoir entamer la sérénité du Belge, double vice-champion de monde, leader depuis le départ. Le coup de théâtre, survenu dans une portion a priori anodine, n'en a été que plus surprenant alors qu'il possédait 51 secondes d'avance sur Ogier au classement général.
Après avoir élargi sa trajectoire, Neuville a endommagé sa suspension arrière droite en franchissant le bord gauche de la route. Abandonnant une trentaine de minutes dans l'opération, il voyait ainsi s'envoler ses espoirs d'un premier succès sur le Monte-Carlo.
"J'ai perdu le contrôle de la voiture en sortie d'un lent virage à gauche et on a heurté quelque chose en quittant la route", a expliqué le pilote Hyundai, jusque-là impressionnant.
C'est évidemment une immense déception pour le Belge, qui compte seulement deux victoires en WRC.
"Je suis désolé pour lui, jusque là il faisait un superbe rallye en étant incroyablement rapide", a déclaré Sébastien Ogier. "De notre côté, nous avons eu de la chance lorsque nous avons commis quelques petites erreurs", a-t-il reconnu.
Le Français avait perdu 40 secondes vendredi en atterrissant dans un fossé mais avait pu repartir rapidement, avec l'aide de spectateurs. Et samedi matin, il avait fait un tour à travers un champ dans l'ES12, sans conséquence sérieuse.
"Le Monte-Carlo est un rallye où vous devez toujours avoir un peu de marge", a souligné le natif de Gap au sujet des déboires de Neuville.
Sans aller jusqu'à évoquer l'emprise mentale que le quadruple champion du monde peut exercer sur la concurrence, force est de constater que ce n'est par la première fois qu'Ogier voit un ses rivaux les plus menaçants sur le Monte-Carlo s'écrouler.
Tour à tour, Robert Kubica en 2014, Sébastien Loeb en 2015 et Kris Meeke en 2016 ont ainsi perdu toute chance après avoir été poussés à la faute.
- Le verdict du Turini -
Bien installé désormais dans la peau du favori, Ogier compte 47 secondes d'avance sur son coéquipier de M-Sport, l'Estonien Ott Tänak, alors qu'il reste quatre spéciales et 54 à parcourir dans l'arrière-pays niçois avant l'arrivée dimanche.
L'écurie dirigée par Malcolm Wilson, qui ne dispose pas des gros moyens de Toyota, Citroën et Hyundai, mais possède une grosse expérience en WRC peut rêver d'un doublé alors qu'elle n'a pas remporté de victoire depuis 2012.
Avant cela, le Français doit toutefois éviter les pièges d'une route parfois glacée et contenir son dauphin au classement.
Révélation de la saison passée, Tänak a impressionné par son calme et sa détermination depuis le début de cette 85e édition du Rallye Monte-Carlo.
Dimanche, le double passage dans le mythique col de Turini sera dans doute le juge de paix de cette 85e édition, mais le pilote de 29 ans, au palmarès vierge en WRC, osera-t-il attaquer son aîné qui lui a déjà remporté quatre "Monte-Carl"?
En 2009 c'était dans une Peugeot 207, en Challenge intercontinental des rallyes (IRC), alors qu'il n'était encore qu'un espoir; puis en 2014, 2015 et 2016 au volant de la Polo-R, pour faire honneur à son statut de champion du monde.
En s'imposant demain pour la cinquième fois en Principauté, Ogier se rapprocherait à la fois des neuf victoires du recordman Sébastien Loeb, avec lequel le jeu des comparaisons est de plus en plus présent.
Et il marquerait les esprits dès le début d'une saison 2017 rendue incertaine par les nombreux changements de réglementations et le retrait de Volskwagen, son ancienne écurie.
Plus de titres : 5 par Yoann Bonato (2017, 2018, 2020, 2021 et 2023). Copyright Sportquick/Promedi ... |