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Sébastien Ogier (Volkswagen), triple champion du monde en titre, a bien entamé 2016 en remportant dimanche son 4e Rallye Monte-Carlo, le troisième d'affilée, au terme d'une 84e édition très bien gérée.
Le Français a fini avec deux minutes d'avance sur son coéquipier norvégien Andreas Mikkelsen et trois sur le Belge Thierry Neuville (Hyundai), qui n'en espérait pas tant.
La Principauté réussit bien à Ogier, qui avait signé sa première victoire à Monte-Carlo il y a sept ans, lors de sa toute première participation au "rallye le plus connu dans le monde", dixit Ogier.
Alors qu'il n'était qu'un espoir, lauréat de Rallye Jeunes, il s'était imposé en 2009, dans une Peugeot 207 engagée par Michelin en ouverture du Challenge intercontinental des rallyes (IRC).
"Les trois dernières victoires sont un cran au dessus, mais celle de 2009, dès ma première participation, dans des conditions délicates, c'était exceptionnel", a expliqué Ogier dimanche après-midi, une fois redescendu du podium dressé sur le fameux Rocher, devant le Palais du Prince Albert de Monaco.
"Que ce soit du WRC ou de l'IRC, ça reste une grande victoire. C'est le plus gros trophée, concrètement", a-t-il souri, en regardant l'énorme coupe du vainqueur. "En termes de signification aussi, pour la plupart des pilotes, car on a tous un respect énorme pour cette épreuve. En plus, moi, je suis de Gap, donc ce rallye me fait rêver depuis mon enfance", a ajouté l'ex-moniteur de ski d'Orcières-Merlette.
Bien aidé à ses débuts par des entrepreneurs du pays des tourtons (beignet, spécialité culinaire des Hautes-Alpes, ndlr), une région pétrie d'histoire du rallye, Ogier est désormais la référence du WRC. Mais il a dû batailler jusqu'à samedi après-midi avec un Britannique plus résistant que prévu, Kris Meeke (Citroën).
- Ogier a dû batailler -
"Je le répète tout le temps, ça n'est jamais facile. Il a fallu encore se battre, sous pression. Et jusqu'à l'abandon de Kris, qui n'a vraiment pas eu de chance, c'était excitant. Ce n'était pas évident de faire la différence. Il a fallu s'employer", a ajouté le vainqueur du jour.
C'est la 33e victoire d'Ogier en WRC, dans une carrière entamée chez Citroën aux côtés de Sébastien Loeb. A peine revenu du Dakar, le septuple vainqueur en Principauté a fait un bref passage vendredi matin à Gap, en hélicoptère, pour aller voir des spéciales en petit comité.
C'est aussi la 35e victoire d'une VW Polo-R en 40 rallyes disputés depuis le retour de la marque allemande en WRC, début 2013. Et un nouveau doublé, même si Mikkelsen, officiellement, est inscrit dans l'équipe 2 de la marque allemande.
Ogier a abordé cette dernière journée avec une confortable avance de deux minutes sur Mikkelsen. Il a parfaitement géré les 45 derniers kilomètres chronométrés, répartis sur trois spéciales, dont deux qu'il a remportées. Il a terminé en beauté par un temps scratch dans la Power Stage (ES16, Col de Braus), ce qui lui a permis de faire carton plein, avec trois points de bonus.
Neuville a failli tout perdre dans la dernière spéciale, en raison d'un problème de transmission. Il a terminé avec deux roues motrices et conservé le bénéfice d'une course sage, conclue par un podium inespéré pour la nouvelle i20 de la marque coréenne.
Au pied du podium du rallye le plus prestigieux du calendrier mondial, les places d'honneur ont été prises par des pilotes d'écuries privées: un autre Norvégien, Mads Ostberg (Ford/M-Sport), 4e, et un autre Français, Stéphane Lefebvre (Citroën/PH Sport), excellent 5e. Deux pilotes qui rêvent de succéder un jour à Loeb et Ogier.
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