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© AFP/JEAN-PIERRE CLATOT
Le Français Sébastien Ogier au volant de sa Ford Fiesta lors du "shakedown" du Rallye de Monte-Carlo, 18 janvier 2017 à Gap
Le Français Sébastien Ogier, quadruple champion du monde des rallyes, aborde "sans vrais repères" la 85e édition du Rallye Monte-Carlo mais mise sur son "expérience", avant de prendre le départ, jeudi soir, devant le Casino de Monaco.
Q: Comment avez-vous géré le départ soudain de Volkswagen et votre courte préparation avec la Fiesta ?
"Ce n'est pas l'idéal. C'est quelque chose qui nous est tombé dessus par surprise et il a fallu faire avec. Au moment où Volkswagen a fait son annonce, nous avons été placés dans une situation très difficile avec peu d'options. J'ai choisi celle qui me donnait les meilleures chances de briller. On verra ce qu'on pourra réaliser, même s'il est certain que j'aurais apprécié d'avoir davantage de préparation pour affiner les réglages dans la direction que je souhaite. Mais d'un autre côté ce n'était pas si mal que ça. J'ai quand même eu des sensations correctes au volant. Bien sûr j'ai aussi vu des points à améliorer".
Q: Est-ce que ce début de saison ressemble, toutes proprortions gardées à votre retour en WRC en 2013 avec la Polo ?
R: Je me rappelle qu'à l'époque on avait l'impression de pas être très prêts non plus alors que j'avais passé un an dans la voiture malgré tout. C'est une approche différente. On ne savait pas vraiment où elle se situait. Par contre je la connaissais déjà par coeur. Là, j'ai fait deux jours en Suède sur la neige et deux jours de tests Monte-Carlo. J'ai surtout essayé de pouvoir appréhender les réactions de la voiture. Je n'ai pas vraiment eu le temps de changer beaucoup de choses, on commence donc sans vrais repères. D'un autre côté, j'ai beaucoup plus d'expérience qu'à l'époque, il faut espérer que ça m'aide à m'en sortir le mieux possible. C'est aussi un nouveau chapitre en WRC et tout le monde s'interroge, avec l'arrivée des nouvelles voitures. Nous devons être à la fois rapides et constants".
Q: Est-ce que vous savez déjà dans quelles spéciales vous attaquerez ?
R: C'est certainement un rallye où la prise de risque peut payer mais aussi facilement coûter cher. Le premier rallye de la saison, ce n'est pas facile à aborder pour tout le monde. Ce soir, avec des spéciales plutôt asphalte, je pense qu'il y a des sections où on va pouvoir se faire plaisir en roulant à peu près relâché, et peut-être qu'on aura une petite idée des performances de chacun. Je n'ai pas de stratégie précise par rapport aux endroits où attaquer, parce qu'au Monte-Carlo s'il faut attaquer pour gagner, il faut surtout être intelligent".
Q: Que représente à vos yeux le mythe de ce rallye créé en 1911 ?
R: "C'est un des plus gros challenges à relever au cours de l'année au niveau des conditions qu'on rencontre. Et puis il y a une histoire très longue de ce rallye, avec en particulier des lieux mythiques comme Monaco. C'est un sentiment qui est exacerbé chez moi parce que je suis né à Gap. Depuis tout petit, j'ai vu le Rallye Monte-Carlo passer près de chez moi. A mes yeux c'est le plus grand des rallyes et celui que j'aime le plus gagner. Il y a des spéciales magnifiques. Ces dernières années avec le soutien que j'ai reçu en tant qu'enfant du pays, c'était vraiment super d'avoir un rallye du championnat du monde passant près de ma vallée natale".
Propos recueillis lors d'un point presse et en conférence de presse
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