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Le Français Sébastien Ogier (VW) a remporté dimanche le rallye de Sardaigne, son quatrième succès en six courses cette saison, admettant avoir "attaqué à 100 pour cent pendant 300 km" pour s'imposer.
Cette victoire obtenue avec une minute et vingt-trois secondes d'avance à l'arrivée sur le Norvégien Mads Ostberg (Citroën DS3) et une minute et trente-deux secondes sur son propre coéquipier, le Finlandais Jari-Matti Latvala , permet au champion du monde en titre d'accroître son avance au Championnat: il compte désormais 33 points de plus que son dauphin Latvala.
"L'objectif numéro un de la saison est de conserver mon titre mondial", a expliqué Sebastien Ogier, déjà vainqueur en Sardaigne l'an passé, qui a estimé que l'avance sur son coéquipier n'était "pas négligeable".
Obligé d'ouvrir la route en début de rallye en raison de sa position de leader du Championnat, Ogier, en difficulté sur des routes étroites et poussiéreuses, a souffert pour retrouver les avant-postes. "Vendredi midi je pensais que nous pourrions nous battre pour un podium mais la victoire nous paraissait inaccessible", a-t-il expliqué.
"On a perdu énormément de temps à balayer ces routes en terre mais beaucoup de pilotes sont partis à la faute", expliquait Ogier à l'issue de sa victoire, la vingtième en WRC, soit le total réalisé par le premier champion du monde français des rallyes, Didier Auriol .
Ogier, lui, a rattrapé une partie de son retard sur Latvala dès samedi grâce à trois temps scratchs sur quatre. "Jari-Matti est actuellement en grande forme et on a mis la pression sur lui pour le pousser à la faute. Et il a finalement craqué le premier", expliquait Ogier en référence à la crevaison qui a coûté cher à Latvala.
- Deux minutes pour changer une roue -
"Quand j'ai vu cette pierre au milieu de la route, j'ai tenté d'être le plus à l'intérieur possible du virage mais elle a accroché une de mes roues arrières et j'ai dû m'arrêter pour la changer", a expliqué le Finlandais qui a perdu dans l'incident plus de deux minutes et, par là même, le rallye.
"De toutes façons, pour une raison inconnue, je connaissais des problèmes de freins et j'aurais eu du mal à me battre avec Sébastien dans cette spéciale de près de 60 km", a-t-il ajouté.
Le Français prenait la tête du rallye à quatre spéciales de l'arrivée et la conservait jusqu'au bout, se permettant même de se "relâcher un peu dimanche" pour gérer la centaine de secondes d'avance qu'il possédait alors sur Ostberg, peu décidé de son coté à se faire rattraper par Latvala, finalement troisième.
Ogier offrait ainsi à Volkswagen, déjà détenteur depuis l'Argentine de la plus longue série de victoires d'un constructeur en Championnat du monde, le dixième succès consécutif de l'écurie allemande.
"Le balayage restera un handicap lors du prochain Rallye de Pologne et dans une moindre mesure en Finlande", a estimé le Français après sa course. Un Rallye de Pologne qui, en 2009, date de sa dernière édition, a laissé le "pire souvenir" de sa carrière à Latvala, victime d'un accident et obligé d'abandonner dans la dernière super-spéciale alors qu'il était deuxième.