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L'Iran a organisé cette semaine son premier rallye automobile international dans la ville historique de Shiraz (sud) avec l'ambition de développer ce sport et améliorer l'image du pays après plusieurs années d'isolement diplomatique.
Soumis à des sanctions internationales pour son programme nucléaire controversé, la République islamique a également des relations tendues avec plusieurs de ses voisins arabes et turc pour son soutien indéfectible au régime syrien de Bachar al-Assad qui fait face depuis 2011 à une rébellion armée.
La Fédération iranienne, qui souhaite faire intégrer l'épreuve au calendrier 2015 du Championnat des rallyes du Moyen-Orient (MERC), a mis l'accent sur le patrimoine historique, les conditions de sécurité et le niveau élevé de l'organisation.
Les conditions de course ont été saluées par la majorité des participants malgré quelques couacs, comme sa faible capacité d'accueil en terme d'hôtels et de restaurants pour attirer une clientèle internationale à fort pouvoir d'achat.
"Lorsque vous êtes hôte d'un événement international, cela montre que vous avez les standards internationaux. C'est aussi le signe que la sécurité règne en Iran", souligne le président de la Fédération iranienne, Hamid Reza Mehrali.
Pour donner plus d'attrait à cet événement sans précédent depuis plus de 30 ans, les organisateurs ont fait démarrer la course au pied du site historique de Persépolis, capitale de l'empire Achéménide fondé en 550 avant Jésus Christ.
Une trentaine d'équipes dont deux étrangères - Motortune Racing du Libanais Roger Feghali et QMMF Rally Team du Qatar - ont participé à l'épreuve dont le tracé a été réduit après la mort en course d'un copilote tué dans un accident.
- Potentiel à exploiter -
"Les spéciales sont fantastiques et l'accueil est chaleureux. On espère que l'année prochaine l'Iran sera inclus dans le calendrier du Moyen Orient", déclare Joseph Matar, copilote de Fehgali, vainqueur final.
"Pour un premier rallye, les choses ont été bien organisées", estime de son côté le Chypriote Savvas Laos, copilote de l'équipe QMMF.
L'Iran alignait les équipes des deux principaux constructeurs, Irankhodro et Saïpa, ainsi que des équipes locales, dont l'équipage féminin mené par Laleh Seddigh, surnommée "la Schumacher iranienne" en référence au septuple champion allemand de Formule 1.
La présence de Laleh Seddigh "va encourager les femmes à entrer dans ce sport de compétition", espère Fariba Javanmardi, la vice-présidente de la Fédération iranienne. "C'est un plus pour la course", estime Joseph Matar.
"Il y a deux ou trois conducteurs iraniens qui ont fait des temps vraiment impressionnants. Il y a donc un grand potentiel, il faut l'exploiter avec des sponsors et le soutien des constructeurs", déclare Roger Feghali.
Mais la qualité des voitures iraniennes peinent à concurrencer les étrangères et la majorité ne peuvent pas être homologuées pour des épreuves du MERC. Les pilotes souhaitant courir hors d'Iran devront se tourner vers des constructeurs étrangers, encore peu nombreux sur le marché iranien.
La production automobile qui avait souffert de l'embargo sur les pièces détachées appliqué depuis juin 2013 par les Etats-Unis, a repris après un accord qui lève temporairement ces sanctions. Mais sa qualité n'est pas encore aux normes européennes.
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