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Vue générale du circuit d'Indianapolis qui acceuille, dimanche, la 101e édition des 500 miles, le 27 mai 2012
Beaucoup le considèrent comme "La Mecque" du sport automobile, un circuit de légende à la fois magnifique et démoniaque: l'Indianapolis Motor Speedway, qui accueille dimanche sa 101e édition des 500 miles, est une pièce d'histoire, fascinante et effrayante.
Le tracé de 4 kilomètres est pourtant simple: il s'agit d'un rectangle, avec quatre virages relevés à 9 degrés et deux longues lignes droites d'un kilomètre chacune.
Mais derrière cette apparence simpliste, la piste est particulièrement complexe à apprivoiser, notamment en raison des vitesses atteintes: les monoplaces croisent à près de 400 km/h dans les lignes droites, et approcher des virages à une telle allure est une gageure.
Ainsi, même un pilote confirmé comme Fernando Alonso , qui effectue ses débuts à Indianapolis dimanche, a fait preuve d'une certaine retenue pour ses premiers tours de roue sur l'ovale, début mai: "J'étais convaincu à 100% que j'allais passer le virage N.1 à fond... mais mon pied, lui, n'était pas à fond sur l'accélérateur. A ce moment-là, mon pied avait sa propre vie, il était déconnecté de mon cerveau", expliquait le pilote espagnol en souriant à l'issue de sa première séance d'essais.
"Après quelques tours j'ai réussi à passer à fond, c'était un sentiment très puissant, être capable de sentir le respect qu'inspire cet endroit, le respect de la voiture, le respect de la vitesse. Pour n'importe quel pilote, c'est de l'adrénaline pure", poursuivait-il.
- Infernal -
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Les 500 miles d'Indianapolis
Malgré les apparences, les quatre virages sont tous différents et le vent peut avoir une influence énorme sur l'appui des voitures et leur capacité à passer les courbes à fond.
"Cette piste peut être très changeante selon les moments. Le vent est très important, notamment à l'approche des virages 1 et 3" (après les longues lignes droites, ndlr), souligne Mario Andretti , légendaire pilote américain vainqueur à Indianapolis en 1969 et champion du monde de Formule 1 en 1978. "Le virage N.1 ressemble presque à une épingle à cheveux quand vous arrivez à cette vitesse et si vous voulez le passer à fond vous devez vraiment avoir confiance dans la voiture".
"Cet endroit peut vous rendre fou !", résume-t-il.
"Avec les longues lignes droites, on a des vitesses d'approche dans les virages 1 et 3 qui sont quasiment à 385 km/h, donc c'est un gros challenge, c'est un de ces tracés où +il faut y croire un peu+", expliquait aussi Sébastien Bourdais avant son violent accident de samedi lors des qualifications.
Le pilote français, victime de fractures au bassin et à une hanche après un gros impact contre le mur à la sortie du virage 2, ne courra pas dimanche, mais il s'en est malgré tout mieux sorti que les 42 pilotes qui ont trouvé la mort sur ce speedway infernal.
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