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© AFP/NELSON ALMEIDA
L'Allemand Nico Rosberg
fait une pause dans le stand Mercedes lors des essais libres du GP du Brésil, le 11 novembre 2016 sur le circuit d'Interlagos
Dimanche à Sao Paulo, Nico Rosberg sera peut-être sacré champion du monde de F1 au détriment de son équipier chez Mercedes, Lewis Hamilton , mais le duel entre les deux pilotes de 31 ans apparaît plus équilibré que jamais.
Expérience: avantage Rosberg
Hamilton a déjà été sacré trois fois (2008, 2014, 2015), mais il a un peu moins d'expérience que Rosberg: 204 GP disputés par Nico, qui a débuté en 2006 dans une Williams à moteur Cosworth, alors que Lewis n'en est qu'à 186 car il a commencé sa carrière en 2007, un an plus tard, dans une McLaren à moteur Mercedes. Rosberg a beaucoup appris aux côtés de Michael Schumacher , le septuple champion du monde, de 2010 à 2012, et il est là depuis le début de l'aventure Mercedes-AMG, une écurie qu'Hamilton n'a rejointe que début 2013, suite à la retraite de "Schumi".
Force mentale: égalité
En 2014 et 2015, Hamilton avait un avantage psychologique sur son coéquipier, devenu son souffre-douleur. Puis tout a changé, car Hamilton a levé le pied après son 2e titre mondial d'affilée, alors que Rosberg s'est construit un capital confiance en enchaînant les victoires: sept d'affilée, dont trois pour finir 2015, face à un Hamilton en roue libre, et quatre début 2016, pour prendre 43 points d'avance. Mais Hamilton s'est bien repris, infligeant à Rosberg quatre camouflets consécutifs en juillet, pour relancer le championnat. Depuis qu'il n'a plus de droit à l'erreur, l'Anglais est intouchable. C'était le cas à Austin et Mexico, Rosberg est prévenu.
Confiance: avantage Rosberg
Le fait de devenir père de famille l'an dernier semble avoir donné à Rosberg une sérénité nouvelle, quitte à perdre quelques dixièmes de seconde en performance pure. Ses deux séries de victoires (quatre de Melbourne à Sotchi, puis trois de Spa à Singapour, ajoutées à deux week-ends parfaits à Bakou (GP d'Europe) et Suzuka, lui ont montré qu'il était enfin capable, à la régulière, de dominer Hamilton sur toute la durée d'un week-end, sur des circuits spéciaux. Pendant ce temps, l'Anglais gambergeait, notamment à cause de problèmes mécaniques ayant souvent épargné son rival préféré.
Qualifications: avantage Hamilton
© AFP/NELSON ALMEIDA
Le Britannique Lewis Hamilton
fait une pause au stand Mercedes lors des essais libres du GP du Brésil, le 11 novembre 2016 sur le circuit d'Interlagos
C'est le domaine réservé d'Hamilton: il menait 10-8 face à Rosberg, au total des pole positions, avant les qualifications du Brésil samedi, alors même qu'il en a raté deux pour des raisons indépendantes de sa volonté: problème moteur en Chine, pénalité volontaire en Belgique, pour se refaire un stock de moteurs. Les deux fois, l'Anglais a dû partir en fond de grille, ce qui ne l'a pas empêché de marquer des points: six en Chine (7e), 15 en Belgique (3e). Quand Lewis fait la "pole", Nico sort une phrase-cliché -"Il allait trop vite aujourd'hui"- puis se remet au travail pour préparer la course du lendemain.
Départ et course: avantage Rosberg
C'était le point faible d'Hamilton cette saison et ça s'est encore vu à Suzuka début octobre: l'interdiction des aides électroniques au démarrage, au niveau de l'embrayage, a été moins bien gérée par Hamilton que Rosberg, jusqu'à ce que l'Anglais mette les bouchées doubles, avec des résultats tangibles dans la qualité de ses départs. Pour ce qui est de la stratégie, au niveau de la gestion des pneus, Rosberg et ses ingénieurs ont rarement été pris en défaut, alors qu'Hamilton a parfois hésité, en course, sur la conduite à tenir, par exemple quand il ratait son départ ou partait en fond de grille. Enfin, au total des meilleurs tours en course, avec les pneus les plus performants, la victoire de Rosberg est nette et sans bavure: 6-3.
Réussite: avantage Rosberg
Une fois épuisées les analyses techniques et psychologiques, c'est bien Dame Chance qu'il faut évoquer, car la F1 est un sport mécanique. Les 19 points d'écart entre Rosberg et Hamilton se trouvent en Chine (25 à 6) où la course de l'Anglais a été gâchée par des problèmes de moteur en qualifications. Quant au GP de Malaisie, c'est encore plus grave: moteur en feu alors que Lewis avait course gagnée, soit 25 points envolés, en quelques secondes. A titre de comparaison, Rosberg n'a eu que des problèmes de freins, sur certains circuits, quand il était englué dans le peloton. Ce n'est pas arrivé souvent.
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