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Il était attendu comme le messie et depuis son arrivée à Maranello il tient ses promesses: Sebastian Vettel a apporté, dimanche soir à Singapour, une 224e victoire en Formule 1 à la Scuderia Ferrari, record absolu, de quoi bouleverser les "tifosi".
Ce devait être une saison de rodage pour la "dream team" évoquée sur une banderole de la tribune d'honneur à Monza: Vettel bien sûr, mais aussi Kimi Räikkönen, sacré en 2007 dans une voiture rouge, et Maurizio Arrivabene, le nouveau Team Principal et "directeur de la gestion sportive" de la Scuderia. Mais c'est déjà beaucoup mieux.
En 13 manches, Ferrari a amassé 310 points: 203 grâce à Vettel, son nouveau leader charismatique, et 107 grâce à son Finlandais peu loquace, très populaire lui aussi. Au dessus de l'entrée du bureau d'Arrivabene à Maranello, il y a depuis ce matin trois drapeaux jaunes frappés du cheval cabré, comme autant de victoires nettes et sans bavure en 2015 (Malaisie, Hongrie, Singapour).
"Ca doit être l'une de mes plus belles courses", a résumé Vettel sur son 75e podium de F1, interrogé par l'inénarrable Eddie Jordan. "C'est vraiment un week-end parfait, grâce à toute l'équipe. Car vendredi ce n'était pas parfait...", a ajouté le quadruple champion du monde allemand, félicité comme il se doit par son patron, sur la radio de bord, dès le drapeau à damier. "Tu es un grand pilote, un grand champion", lui a dit Arrivabene, lentement, pour garantir un maximum d'émotion.
Vettel a dû apprécier, car il est sensible. Il aime aussi les sensations fortes et dans la nouvelle SF15-T, conçue par James Allison, il est servi : "Cette voiture était fantastique. Elle m'a donné beaucoup d'adrénaline, samedi en qualifications puis dimanche en course".
Un peu plus tard, Arrivabene en a remis une couche, pour les journalistes: "C'est la victoire de Ferrari. Ferrari, ce n'est pas moi, Ferrari, c'est tout le monde, du président (Sergio Marchionne) aux mécaniciens. Tout le monde dans l'équipe a été fantastique ce week-end et ça me satisfait vraiment".
- Hamilton et Mercedes, réplique à Suzuka ? -
Le patron aux allures de cow-boy, cigarette incluse, fait rarement dans la dentelle, ses mécanos idem: ils ont carrément poussé les barrières de sécurité, et bousculé les vigiles, pour aller applaudir Vettel et Räikkönen (3e) au pied du podium.
Pendant que Vettel allait faire la fête à l'Amber Lounge de Sonia Irvine, la soeur d'Eddie, ex-pilote Ferrari, Lewis Hamilton préparait tranquillement son départ pour Suzuka où aura lieu dimanche le 14e GP de l'année. A 30 ans, il en a vu d'autres, alors ce premier abandon de 2015 ne l'a pas abattu. D'autant qu'il a encore 49 points d'avance sur Vettel.
"Le championnat est loin d'être fini. J'ai perdu des points mais j'allais vite, j'étais en forme, et ce sera encore le cas à Suzuka", a dit le double champion du monde avant de quitter le paddock. "La course se passait très bien, j'étais au mieux et capable de gagner. J'ai fait le maximum", a ajouté le seul rival crédible de Vettel.
C'est le genre de week-end qui "forge le caractère", a résumé son Team Principal, Toto Wolff. "Il y a eu des moments de la course où notre rythme semblait bon, mais les gars de devant ménageaient leurs pneus donc il faut être réalistes sur notre niveau de performance, sur ce circuit".
"Maintenant il faut analyser précisément ce que nous avons fait de travers, en tirer les bonnes leçons et fermer ce chapitre. Un mauvais week-end n'enlève rien à ce que nous avons déjà réussi cette année. Nous savons que ne pouvons pas nous laisser aller. Nous serons prêts pour Suzuka", a ajouté le chef de l'écurie championne du monde en titre. Ca promet.
Plus de titres : 5 par Yoann Bonato (2017, 2018, 2020, 2021 et 2023). Copyright Sportquick/Promedi ... |