L'Allemand Nico Rosberg (Mercedes) partira bien en pole position du Grand Prix de Monaco de Formule 1, dimanche à 14h00 dans les rues de la Principauté, à côté de son coéquipier Lewis Hamilton qui a été coupé dans son élan samedi, en qualifications.

Pendant trois heures, la pole position de Rosberg a fait l'objet d'une enquête des commissaires de course, ceux-ci ayant trouvé suspecte la faute de pilotage qui avait, dans son dernier tour lancé, en Q3, envoyé le pilote allemand dans l'échappatoire du virage de Mirabeau.

"Je n'ai vraiment pas fait exprès. J'ai bloqué les roues et j'ai pensé que j'allais taper dans le mur de pneus. C'était juste, mais j'ai réussi à prendre l'échappatoire. Je savais que j'avais déjà un bon chrono mais j'ai essayé d'attaquer un peu plus et j'ai dépassé la limite", a dit Rosberg après coup.

La faute de l'Allemand a en effet provoqué la sortie des drapeaux jaunes et donc empêché le Britannique, vainqueur des quatre derniers GP, de boucler lui aussi un dernier tour rapide, pour tenter de lui ravir la précieuse "pole".

"J'ai pensé que c'était fichu, que quelqu'un allait faire un meilleur chrono. Je suis désolé pour Lewis, bien sûr, mais c'est comme ça. Et je suis vraiment heureux d'être encore en pole à la maison", a-t-il ajouté. En 2013, il était parti en pole et avait gagné en Principauté pour la première fois de sa carrière.

Finalement, le chrono de 1 min 15 sec 989/1000 signé par Rosberg, lors de son premier tour rapide en Q3, a tenu jusqu'au bout. A titre de comparaison, il est resté à deux secondes pleines de sa pole position de l'an dernier, pour cause de nouvelle règlementation 2014.

Les nouveaux moteurs V6 turbo hybrides ne sont pas en cause, car ils sont plus puissants que les V8 de l'an dernier, mais l'adhérence des monoplaces est moins bonne qu'en 2013, surtout pour des raisons aérodynamiques et aussi à cause des pneus Pirelli, un peu plus durs que l'an dernier.

- Ricciardo encore devant Vettel -

Hamilton, champion du monde 2008, n'a pas voulu s'attarder face aux questions des journalistes lors de la conférence de presse qui a suivi cette séance sans grand suspense: "J'étais deux dixièmes plus vite (que Rosberg) dans ce tour", a juste dit le Britannique, coupé dans son élan. Dépité, il n'a pas félicité son coéquipier et ami.

"Les commissaires ont examiné des données de la vidéo et de la télémétrie. Ils n'ont trouvé aucune preuve d'infraction du règlement", précise un communiqué de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). L'affaire a donc été classée et Rosberg partira en pole position, dimanche, pour la sixième fois de sa carrière en F1. La deuxième cette saison, après celle de Bahreïn où il avait finalement terminé deuxième.

La deuxième ligne sera occupée par les deux Red Bull de Daniel Ricciardo et Sebastian Vettel , qui n'ont jamais pu menacer les Flèches d'Argent alors même qu'elles étaient très proches lors de la 3e et dernière séance d'essais libres, samedi matin.

Le meilleur des pilotes non-Mercedes a donc encore été Ricciardo, le jeune Australien, recruté cet hiver par Red Bull pour seconder efficacement Vettel. Pour l'instant, il s'adapte mieux à la nouvelle RB10 que son illustre coéquipier allemand, victime samedi de problèmes de récupération d'énergie au niveau de son système ERS.

La troisième ligne sera occupée par les Ferrari de Fernando Alonso et Kimi Räikkönen, mais à bonne distance des Mercedes, devant un surprenant Jean-Eric Vergne (Toro Rosso), rentré pour la quatrième fois en six séances dans le Top 10 des qualifications.

Son compatriote Romain Grosjean (Lotus) avait lâché l'affaire dès la Q2, éliminé avec le 14e temps. Le même rang qu' Olivier Panis en 1996, victorieux ensuite d'une course très agitée. Et dernier Français à gagner à Monaco.