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Un vent de fraîcheur et de nouveauté a soufflé sur la Formule 1, dimanche au Grand Prix d'Australie, grâce aux performances des Ferrari, au résultat surprenant de l'écurie américaine Haas et au retour de Renault.
- Rosberg et Ferrari, une double menace pour Hamilton
C'est peut-être la bonne année pour Nico Rosberg , après deux saisons où il a été archi-dominé par son coéquipier Lewis Hamilton . Il a aligné une quatrième victoire d'affilée, depuis fin 2015, et Niki Lauda , le grand manitou de Mercedes-AMG, a rappelé qu'il y aurait encore moins de consignes de course cette année pour les pilotes des Flèches d'Argent, libres de se bagarrer comme ils veulent. L'autre menace viendra de la Scuderia Ferrari, car les monoplaces rouges semblent au niveau, en tout cas en course, à en juger par le départ de Sebastian Vettel et le fait qu'il a mené confortablement pendant la moitié du Grand Prix, avant et après le drapeau rouge. Les temps changent.
- Haas F1, la surprise
La 6e place de Romain Grosjean a été considérée comme "une victoire" par l'écurie américaine, débutante en F1. Le résultat est équivalent à celui de Mika Salo en 2002, quand Toyota débutait en GP, et porteur d'espoir car le contexte a changé. Gene Haas, magnat de la machine-outil, a les moyens de ses ambitions, de la patience à revendre et surtout une relation privilégiée avec Ferrari, la valeur-étalon de la F1 depuis 1950. A Melbourne, le Team Haas F1 a eu doublement de la réussite. Esteban Gutiérrez est sorti sans mal de son accrochage avec la McLaren de Fernando Alonso et le drapeau rouge qui a suivi ce terrible accident a été très favorable à Grosjean. Il a pu tranquillement changer de pneus dans son stand, sans stress. Une preuve de plus que la fortune sourit parfois aux audacieux.
- Renault, l'humour en attendant les points
On a beaucoup vu les Renault ce week-end à Melbourne, et pas seulement à cause de leur livrée jaune vif. Une présentation décontractée, mercredi soir, dans une ambiance très "surf", puis des tweets rigolards du "Team Banana", comme s'est surnommée l'équipe d'Enstone (ex-Lotus). La couleur vive des monoplaces de Jolyon Palmer (11e) et Kevin Magnussen (12e) tranchait avec les teintes grises ou noires de beaucoup de leurs rivales et les deux garçons ont bien fait leur boulot. Sur la piste, ils ont terminé juste en dehors des points mais ont créé le "buzz" autour d'une communication positive. Réjouissant.
- Pneus: Pirelli a tout juste
En proposant de fournir trois types de gommes pour piste sèche à partir de cette année, au lieu de deux, et parce que les pilotes ne sont plus obligés par le règlement d'en utiliser deux différents en course, le manufacturier italien a ouvert la porte à des stratégies beaucoup plus variées et donc à des surprises dans le peloton. C'est ce qui a permis à Rosberg de battre Vettel, et à Grosjean de terminer 6e. C'est une évolution beaucoup plus favorable à la qualité du spectacle, et au suspense, que le nouveau format des qualifications, déjà renvoyé aux oubliettes de l'histoire de la F1: élimination toutes les 90 secondes, plus personne sur la piste pour chasser la pole position. Expérience terminée, rideau.
- Verstappen, en direct "live"
La restriction partielle des conversations radio entre les pilotes et leur stand imposée par la FIA cette année n'a pas empêché les fans d'entendre le savoureux échange de Max Verstappen , le post-ado (18 ans) de la F1, avec son équipe Toro Rosso. Révélation de la saison 2015, 5e sur la grille de départ, il est rentré au stand sans prévenir, alors qu'il visait le podium, et a été surpris que ses mécaniciens ne soient pas prêts. Il a ensuite incendié son équipe sur la radio de bord, en termes peu choisis, parce qu'elle ne demandait pas à Carlos Sainz Jr, son coéquipier, de s'écarter pour lui laisser le passage, alors qu'ils se disputaient la 9e place, à armes égales. Mémorable... et bon pour le "show".
Plus de titres : 5 par Yoann Bonato (2017, 2018, 2020, 2021 et 2023). Copyright Sportquick/Promedi ... |