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© AFP/Michel Euler
Le chef de Mercedes Ross Brawn au siège de la FIA à Paris le 20 juin 2013
Les cinq juges du Tribunal international créé par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) ont "réprimandé" l'écurie Mercedes-AMG de F1 pour trois jours d'essais de pneus Pirelli, en mai à Barcelone, une décision qui a aussitôt incité la FIA à "renforcer son contrôle" sur ce type d'essais.
La FIA va "renforcer son contrôle" sur l'organisation des essais de pneus, "en association avec toutes les écuries de F1". Elle "souhaite que tous les enseignements soient tirés de cette affaire et de la décision rendue", ce qui montre bien qu'elle a déjà tiré les leçons, comme Mercedes, de la polémique qui a duré trois semaines, depuis le dépôt d'une réclamation par Red Bull Racing avant le Grand Prix de Monaco.
C'est bien la complexité des règlements et contrats de la FIA, et la quantité d'interprétations possibles, à chaque clause ou article évoqué jeudi lors d'une audition de huit heures, qui a permis au brillant avocat de Mercedes, Me Paul Harris, d'aboutir à cette sanction "proportionnée" qu'il avait lui-même décrite dans le détail, au terme de ses conclusions.
"La décision du Tribunal international confirme que notre équipe a agi de bonne foi lors de ces essais Pirelli, n'a jamais tenté d'obtenir un avantage sportif injustifié et n'avait aucune raison de croire que l'accord (de la FIA) pour ces essais Pirelli n'avait pas été donné", écrit l'écurie allemande.
Mercedes "accepte les sanctions proportionnées d'une réprimande et d'une suspension des prochains Essais Jeunes Pilotes", et souhaite "une nouvelle fois insister sur sa conviction" que le processus choisi par la FIA était le bon, avec une "instance disciplinaire indépendante" qui n'avait jamais siégé depuis sa création en 2010, par une Assemblée Générale de la FIA.
"L'équipe souhaite également remercier le Tribunal international et son président (Edwin Glasgow) pour l'audition équitable" organisée jeudi au siège de la FIA à Paris. "Dans l'intérêt du sport, nous ne souhaitons pas faire appel de cette décision", ajoute aussi l'écurie allemande.
Enfin, Mercedes "a hâte de travailler avec la FIA et ses concurrents pour établir une procédure plus rigoureuse pour les essais dans l'avenir, et tout particulièrement pour soutenir le fournisseur de pneus (Pirelli)", conclut la marque à l'étoile.
"Nous souhaitons désormais terminer cette affaire et nous concentrer sur les deux prochains Grands Prix du calendrier, en Grande-Bretagne et en Allemagne, qui sont nos deux courses à domicile".
L'écurie allemande, qui avait participé à trois jours d'essais de pneus Pirelli en mai à Barcelone, après le GP d'Espagne, sera privée des trois jours d'essais privés pour jeunes pilotes prévus du 17 au 19 juillet sur le circuit anglais de Silverstone, soit exactement ce qu'avait suggéré Me Harris "pour permettre aux autres écuries de compenser au plus vite l'avantage supposé, pour Mercedes-AMG, de ces essais de Barcelone".
Ce que les juges ont aussi pris en compte, sans pouvoir le mentionner dans leur décision, c'est que Ferrari, par deux fois, en 2012 et surtout en 2013, avant le GP d'Espagne, a contourné l'esprit du Code sportif de la FIA. Sauf que la Scuderia a pris soin de ne pas enfreindre strictement le règlement, en faisant rouler une monoplace plus ancienne pour essayer des pneus Pirelli... et peut-être des nouvelles pièces, a soufflé l'avocat de Mercedes.
Personne, même pas Horner, n'en avait entendu parler: "Je n'étais pas au courant de ces essais Ferrari jusqu'à ce qu'ils soient évoqués récemment", a dit Horner à l'AFP vendredi. Une sanction plus lourde pour Mercedes aurait probablement incité l'écurie allemande à faire appel et à déposer réclamation contre Ferrari, ce qui aurait relancé la polémique. Les juges nommés par la FIA ont préféré clore l'incident.
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