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L'intérêt de la saison 2016 de Formule 1 résistera-t-il à la seconde session d'essais de Barcelone, de mardi à vendredi? Pour la plupart des fans de F1, l'espoir sera que l'écart vendredi soir entre Mercedes et Ferrari ne soit pas trop effrayant.
Il en va de l'intérêt de la discipline et de sa popularité dans les prochains mois, à commencer par le Grand Prix d'Australie le 20 mars à Melbourne.
Lors de la première session catalane, la semaine dernière, les W07 Hybrid de l'armada Mercedes-AMG, double championne du monde en titre, n'ont pas tout donné. Et ça s'est vu.
Lewis Hamilton et Nico Rosberg ont énormément roulé (675 tours à eux deux) mais sans jamais chercher la performance, en pneus plus tendres. Cela a permis aux pilotes Ferrari Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen, sur leurs nouvelles S16-H, de finir trois journées sur quatre tout en haut de la feuille de chronos, avec en prime le meilleur temps absolu pour le quadruple champion du monde allemand (1:22.810).
Ferrari n'a plus remporté de titre mondial depuis 2007 (pilotes) et 2008 (constructeurs). L'an dernier, à la même époque, Vettel et Räikkönen avaient déjà brillé sur le circuit de Jerez, lors des premiers essais d'avant-saison, puis Mercedes avait conclu ceux de Barcelone en tuant le suspense. Neuf mois plus tard, le score était sans appel: 16 victoires à 3 pour les Allemands contre les Italiens.
- Red Bull, Force India et Haas: à suivre -
Parmi les neuf autres écuries engagées pour 2016, on peut déjà distinguer deux groupes: celles qui semblent bien parties, d'une part, avec des monoplaces réussies et des moteurs puissants, et celles qui n'ont encore rien montré, ou pas grand chose, et ont vraiment besoin de cette deuxième session pour créer un début d'espoir.
Le premier groupe comprend Red Bull Racing, Force India, membres éminents du Top 5 l'an dernier, et aussi les débutants de chez Haas, aux chronos très encourageants la semaine dernière. Si la RB12 des caïds de Milton Keynes confirme qu'elle est aussi bien-née que la VJM09 du gang de Vijay Mallya, ça promet de jolies parties de manivelles dans le peloton, avec le podium en ligne de mire.
Quant à la VF-16 de Romain Grosjean , "made in Italy" et fignolée en Caroline du Nord, elle semble déjà efficace. Du coup, le Franco-Suisse rêve de marquer des points.
Dans le second groupe, il y a les six autres, à commencer par McLaren-Honda. La nouvelle MP4-31 est peut-être très réussie, au niveau du châssis, mais elle n'a fait que 256 tours la semaine dernière et a passé trop de temps dans son stand. Le nouveau moteur n'est pas encore prêt et l'équipe de Fernando Alonso et Jenson Button n'a plus de droit à l'erreur.
Le plus inquiétant, c'est que d'autres écuries, moins riches, seront peut-être mieux armées, avec un moteur Mercedes ou Ferrari. Une chose est sûre, ça ne pourra pas être pire qu'en 2015.
Restent Williams, Renault, Toro Rosso, Manor et Sauber, qui vont attaquer 2016 dans des configurations bien différentes. Williams, 3e depuis deux ans, aura du mal à tenir son rang, alors que Renault Sport (ex-Lotus), en pleine reconstruction, espère de bonnes surprises.
Toro Rosso a hérité d'un moteur Ferrari de 2015 (suite à la rupture avec Renault) et Manor, habituée au fond de grille, a investi dans un moteur Mercedes qui peut tout changer. Quant à Sauber, la nouvelle C35 va être baptisée cette semaine. C'est tard.
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