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Le président de Renault Sport F1, Jérôme Stoll, considère que la 2e place de Red Bull-Renault en 2014, derrière Mercedes-AMG, "n'est pas une honte", a-t-il expliqué à l'AFP dimanche avant le départ du Grand Prix d'Abou Dhabi.
Question: Quel est votre bilan à la fin de cette saison 2014?
Réponse: "Dans une compétition comme la F1, qui est certainement l'une des plus sophistiquées, complexes, dures, être sur le podium à la 2e place, ce n'est pas une honte. On est quand même fiers d'être à ce niveau-là. Avec l'écurie Red Bull, on ne peut pas être premiers tous les ans. Avec les autres écuries, c'était un peu plus compliqué, il faut le reconnaître. Avec quatre écuries (Red Bull, Toro Rosso, Lotus et Caterham), certains ont eu le sentiment qu'on se dispersait."
Q: Comment comptez-vous remédier à cette situation l'an prochain?
R: "Il faut mieux travailler à l'intérieur de l'écurie Red Bull Renault, pour ne pas avoir un châssis d'un côté, et un moteur de l'autre. On a appris, face aux difficultés, à faire évoluer notre relation. Et le facteur humain est l'un des moyens de mettre en oeuvre une vision commune, avec un mode de travail en évolution."
Q: Que répondez-vous à Christian Horner (le Team Principal de Red Bull F1) qui propose de revenir à un moteur V6 double turbo non-hybride?
R: "Notre présence en F1 a deux raisons d'être: l'aspect technologique et le produit d'une part, le marketing et développement de la notoriété d'autre part. Ca correspond à un développement de la technologie dans le monde automobile, en tant que constructeur, et là, forcément, on peut avoir quelques écarts avec Christian Horner qui est dans une logique différente, de ventes et de marketing. Pour lui, peu importe la manière, il faut des résultats".
Q: Quelle est votre position sur la limitation des coûts en F1?
R: "Cette compétition doit avoir des coûts contrôlés. Comment peut-on limiter cette inflation des coûts et faire en sorte que deux écuries (ndlr: Marussia et Caterham le mois dernier) ne fassent pas faillite en cours de saison? Le contrôle des coûts, c'est un souci permanent dans l'industrie automobile. J'y suis favorable en F1."
Q: Est-il difficile de "vendre" la F1 à votre comité de direction?
R: "Ce que nous devons redéfinir de manière plus précise, c'est notre implication dans le sport automobile, au sens large. Elle n'est peut-être pas évidente et ce que le comité de direction de Renault doit comprendre c'est que nous créons de la valeur. Mais rien n'est acquis, nulle part".
Q: Qu'est-ce qui manque à Renault en F1 aujourd'hui?
R: "Notre sentiment, c'est que la F1 chez Renault est une histoire vieille de 37 ans. On a gagné, on est légitimes, c'est un atout du groupe Renault. Ce qu'on n'a pas bien fait, c'est utiliser l'effet de levier de nos performances, de manière à ce que tout le monde nous reconnaisse dans le monde de la voiture de série avec les mêmes atouts qu'en F1."
Q: Avez-vous une chance de rattraper cet hiver votre retard sur Mercedes?
R: "Il y a une vraie chance, car on travaille beaucoup avec l'équipe de Viry-Châtillon (où sont élaborés et construits les propulseurs Renault de F1, ndlr). Nous avons déjà rattrapé une partie de l'écart qu'il y avait en début de saison, mais pas tout. On a une fenêtre de tir pour la saison 2015, qui va nous permettre de changer un certain nombre de composants cet hiver. Mais Mercedes travaille aussi..."
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