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© AFP/Yann COATSALIOU
Le président de la FIA Jean Todt
avec sa femme actrice Michelle Yeoh avant le départ du ePrix de Monaco, le 13 mai 2017 à Monte-Carlo
L'étape parisienne est "une course unique dans le calendrier, extrêmement importante pour le développement de la Formule Electrique", estime Jean Todt , 71 ans, candidat en décembre à un troisième mandat consécutif comme président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
Q: La Formule Electrique est de retour au coeur de Paris ce week-end, treize mois après le premier ePrix parisien. Que vous inspire cet événement et comment voyez vous l'avenir de cette catégorie?
R: "C'est l'aboutissement de tant d'efforts et de bonnes volontés. Une course unique dans le calendrier et extrêmement importante pour le développement de la Formule Electrique, pour le développement des voitures électriques et une plus grande information sur leur potentiel, avec tous les avantages que cela présente dans les villes. Ça n'est pas par hasard que nous avons une course à Paris. Nous sommes au milieu de la troisième saison. Dans une saison et demie, il n'y aura plus de changement de voiture au milieu de la course (les batteries permettant aujourd'hui de rouler vingt-cinq minutes environ, alors que les courses durent une cinquantaine de minutes, NDLR). C'est un changement capital qui va permettre de démontrer que la compétition automobile est un sport, un spectacle, un produit de marketing mais également un produit de recherche, un laboratoire qui permet de transférer des technologies à la voiture de monsieur tout le monde."
Q: Vous avez annoncé la semaine dernière être candidat à votre propre succession à la tête de la FIA. Pourquoi cette décision? Quel programme entendez-vous proposer?
R: "Ce qui m'a motivé, c'est une demande pressante des membres de la FIA d'annoncer que je me représentais. Il y avait des élections en Europe, Afrique et Moyen-Orient en début de semaine. Ça me paraissait plus loyal vis-à-vis d'eux de dire quelles étaient mes intentions suite aux nombreuses sollicitations que j'avais eues. On travaille toujours sur un manifeste que j'avais présenté à l'occasion de mon deuxième mandat. Avec nos équipes, nous faisons le bilan régulièrement de ce qui a été fait, parce que, pour moi, quand on promet quelque chose, il faut le (réaliser). Il y a beaucoup de choses qui ont été promises et ont été faites. On va conclure sur l'analyse de ce manifeste et travailler dans les prochaines semaines et les prochains mois sur les programmes futurs, dans le sport comme dans la mobilité."
Q: Quels sont vos rapports avec le nouveau propriétaire de la Formule 1, le groupe américain Liberty Media? Surtout, pouvez-vous nous en dire plus sur les discussions actuelles concernant la motorisation des monoplaces?
R: "Le dialogue est très bon. Pour l'instant, on a une motorisation particulièrement innovante et intéressante, avec des moteurs hybrides. On est en train de faire l'inventaire de la situation, des avantages et des inconvénients que cela peut représenter, et de discuter de ce que pourra être le cahier des charges de la prochaine étape de la motorisation à partir de 2021 (après l'expiration des Accords Concorde, qui régissent le fonctionnement sportif et financier de la F1, NDLR)."
Propos recueillis par Raphaëlle Peltier
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